L'entraîneur de l'Olympique de Marseille avoue, dans le 10 Sport, préférer miser sur des joueurs d'expérience pour mener à bien son équipe, plutôt que de confier les clés de l'OM à des jeunes, aussi doués soient-ils mais qui pourraient craquer sous la pression.
Arrivé l’été dernier à l’Olympique de Marseille, Didier Deschamps n’a pas mis longtemps pour imposer sa marque à l’OM en imposant notamment un recrutement de vieux renards du football ( Heinze, Cissé, Diawara...). Et même s’il y a eu un gros flop, Fernando Morientes, le pari de l’entraîneur phocéen semble finalement être gagnant. Dans le 10 Sport, le coach marseillais explique ce choix qui a eu du mal à payer en début de saison, provoquant parfois quelques grincements de dents chez les supporters.
« Je préfère avoir moins de joueurs, mais des joueurs qui apportent un plus. Il y a une exigence ici en interne et en externe. L’expérience permet de mieux gérer ces situations-là. Après, il peut y avoir des jeunes de qualité, qui se comportent bien. Mais à Marseille, il faut être bon tout de suite et savoir répéter une performance tous les trois ou quatre jours. Ce n’est pas facile. Je préfère l’expérience, si possible, mais surtout la qualité. A l’OM, il y a un noyau dur qui est de qualité, il faudra pouvoir le renforcer », prévient toutefois Didier Deschamps qui sait que cette méthode nécessite tout de même d’injecter du sang neuf régulièrement.
Si le classement actuel de l’Olympique de Marseille fait que plus personne ne conteste ses choix, l’entraîneur de l’OM n’a pas oublié que pendant quelques mois certains doutaient de sa réussite, y compris chez les supporters du club, qui depuis ont évidemment rectifié le tir. Mais lui n’a jamais douté du potentiel de son groupe. « En premier lieu, il a fallu gérer un groupe remanié, avec des nouveaux joueurs qui ont dû s’acclimater. J’ai toujours cru au potentiel de l’équipe, mais il fallait que ça se mette en place. Ça demande un peu de temps. Or, en football, on n’en a pas. A Marseille encore moins ! La deuxième chose fondamentale, c’est l’état d’esprit. Cette culture de la gagne qui est indispensable au haut niveau et encore plus à l’Olympique de Marseille. Ça se travaille au quotidien », rappelle le technicien marseillais. Au final, son pari semble presque gagnant, reste aux joueurs à valider cette méthode en décrochant un titre qui tend désormais les bras à l’OM.