Toulalan, l'OL lui a évité une grosse dépression

Toulalan, l'OL lui a évité une grosse dépression

Photo Icon Sport

Dans un entretien à l'Equipe, Jérémy Toulalan admet être ressorti totalement anéanti moralement de la Coupe du Monde. Mais le joueur explique que l'OL lui a permis de se remettre peu à peu, même si les séquelles de l'Afrique du Sud sont là.

Joueur discret s’il en est, Jérémy Toulalan était totalement silencieux depuis la Coupe du Monde et la surprenante révélation sur le fait que le joueur de l’OL avait contribué à sa façon à l’affaire de la grève des Bleus. Ce fameux 20 juin, c’est l’agent du joueur lyonnais qui avait en effet rédigé le fameux communiqué lu par Raymond Domenech. Depuis, Toulalan était resté silencieux, même si la rumeur prétendait qu’il avait réellement envisagé de mettre un terme à sa carrière après cet épisode. Dans l’Equipe, le milieu de terrain de l’OL avoue qu’effectivement il a passé des heures sombres.


« Ça me touche, ça me marque, ça sera toujours là, mais je suis plus marqué par ce qui s’est passé en Afrique du Sud que par la sanction. Elle me touche, mais moins que le retour en France, les jours qui ont suivi, les vacances. Je ne suis pas sorti. J’ai passé trois jours chez mes parents en Bretagne, quinze jours à Nantes et j’ai mangé une fois dehors, dans une cafétéria Leclerc parce qu’on venait faire des courses. J’étais derrière un gros pot de fleurs, dos à la salle et, de toute façon, je baissais la tête. J’ai eu du mal à trouver le sommeil, je me couchais tard, je me levais tôt et je passais mes journées sur le transat, à côté de la piscine, sans regarder la télé ni lire les journaux. J’ai essayé de faire un peu de sport pour retrouver du plaisir, explique Jérémy Toulalan, visiblement blessé et qui s’il va mieux ne semble pas encore totalement remis de cette Coupe du monde dévastatrice. Heureusement pour lui, l’OL l’a soutenu dès le départ. L’été a été catastrophique. Le début de saison a été catastrophique. Je sais que mon image a été écornée. Déjà, je ne suis pas à l’aise avec la notoriété, alors pour ça… Cela fait peut-être grandir, mais avec des cicatrices. Heureusement, tout le club a été derrière moi d’une façon extraordinaire, le président, le coach, les joueurs, les supporters. Avant, je ne savais pas forcément si les gens m’aimaient bien ou pas. Maintenant, je sais.»