Lyon écrit sa légende

Lyon écrit sa légende

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Au terme d'un match à rebondissements, Lyon s’est arraché pour s’imposer à la dernière minute sur le terrain de Liverpool (1-2).

Sans Fernando Torres et avec un Steven Gerrard titulaire mais diminué au point d’être remplacé à la moitié de la première période, Liverpool était plus que jamais prenable dans son antre d’Anfield. Et les Lyonnais ont eu le mérite de ne pas laisser passer l’occasion au terme d’un match très vivant et particulièrement ouvert.

 

L’OL réussissait d’emblée un début de match impeccable. Lisandro aurait ainsi du ouvrir le score sur un centre précis de Cissokho, mais une parade réflexe miraculeuse de Reina l’en empêchait (10e). Avec un Källström très précis, et un Govou en feu sur son coté droit, l’OL maintenait la pression, mais tous ces beaux efforts allaient être réduits à néant sur un coup du sort. Après une glissade, Cris se mettait sur la trajectoire de Kuyt et le genou du Néerlandais percutait la tête du Brésilien, averti et surtout sonné. Sa sortie, d’abord temporaire et ensuite définitive après un bref retour sur le terrain, permettait à Liverpool de faire la différence. Lloris repoussait l’échéance sur une frappe de N’Gog avant que Benayoun ne trouve la faille, bien seul au second poteau après une tentative de Fabio Aurelio (1-0, 41e). Sans défenseur central de métier, Lyon subissait en cette fin de période malgré la rentrée de Gonalons. Il fallait un exploit de Lloris sur une tête à bout portant de Fabio Aurelio, très remuant depuis son entrée à la place de Gerrard, pour conserver le score identique à la pause.

 

Avec les 15 minutes de repos bien nécessaires pour remettre les choses en place, les Lyonnais repartaient du bon pied en seconde période. Si Liverpool dominait désormais les débats, l’organisation rhodanienne était enfin stable avec Gonalons en défense centrale, et progressivement, l’OL revenait dans le coup. Déjà très dangereux sur coup de pied arrêté, avec une tête à ras du poteau sur un coup-franc de Pjanic, le jeune Gonalons allait délivrer les siens à la 72e minute. Toulalan tentait sa chance au deuxième poteau sur un corner de Källström, Reina repoussait sur Makoun, qui voyait également le portier espagnol s’interposer, mais Gonalons avait suivi pour marquer d’une tête piquée (1-1, 72e). Lyon avait le mérite de ne pas trop reculer, jusqu’aux fameuses cinq dernières minutes.

 

Liverpool donnait tout pour essayer de repasser devant et s’offrir un peu d’air dans cette poule, mais le seul contre lyonnais allait être le bon. Un dédoublement bien inspiré Pjanic-Govou permettait au capitaine de centrer devant le but des Reds. Le ballon passait devant tout le monde sauf Delgado. L’attaquant argentin, loin d’être au mieux de sa forme depuis quelques semaines, entre blessures et entrées en jeu difficiles, prenait sa revanche en marquant d’une reprise appliquée (1-2, 90e). Le miracle d’Anfield, deux ans après la victoire de l’OM sur cette même pelouse, était de nouveau en route, mais avec l’émotion d’un but à la dernière minute en plus. L’OL se retrouve désormais très bien parti pour se qualifier, même s’il faudra se méfier d’Anglais désormais en mauvaise posture et revanchards au retour à Gerland.