Désireux de présenter le plus rapidement des comptes à l’équilibre pour son club, Jean-Michel Aulas avoue qu’il suit de près la prochaine grande évolution prévue pour le monde du football : le fair-play financier. La mise en place de cette règlementation visant à limiter les dépenses des clubs qui perdent de l’argent, empruntes des sommes colossales ou ne survivent que grâce à des apports extérieurs démesurés, pourrait changer la donne selon le président lyonnais. Invité à s’exprimer sur les finances du football dans un colloque tenu au Portugal, Aulas a pris en exemple la gestion des plus grands clubs lusitaniens, qui s’en sortent financièrement grâce à des opérations juteuses sur le marché des transferts.
« Pinto Da Costa (le président de Porto) est un terrible négociateur. Mais il va aussi connaitre des moments difficiles avec les nouvelles règles de l’UEFA. Il aime beaucoup négocier au prix fort ses joueurs ou ses entraîneurs. Le Fair-play financier peut faire beaucoup de mal aux clubs européens qui veulent négocier leurs footballeurs à une juste valeur. Les présidents de Benfica et Porto discutent avec des clubs comme Chelsea ou Manchester City. On ne peut pas rivaliser avec ces équipes », a prévenu le président de l’OL, qui espère certainement que cette donne évoluera dans les années à venir, même si l’application, les sanctions et même le suivi économique ne seront pas des choses faciles à mettre en place pour l’UEFA.
