Jean-Michel Aulas persiste et signe ce lundi, Claude Puel est et restera l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais. Le président de l'OL a toutefois fixé une échéance dans un mois pour faire un premier bilan de la saison.
Invité de la chaîne télé de son club, Jean-Michel Aulas était très attendu lundi soir au lendemain de la défaite à Bordeaux, d'autant plus que durant toute la journée de nombreux supporters avaient réclamé la démission de Claude Puel. Une hypothèse que le président de l'Olympique Lyonnais a balayé, tout en fixant un rendez-vous fin octobre pour faire un bilan en Ligue 1 et en Ligue des Champions.
« Prendre aujourd’hui la décision de changer d’entraîneur, ça ne tient pas la route. Regardez l’histoire des grands clubs, il n’y a jamais eu d’exemple d’équipe qui a changé d’entraîneur en début de saison et qui a tenu ses objectifs, ça n’existe pas. L’année dernière, en début de saison, le président de l’Inter pouvait limoger José Mourinho compte tenu des résultats mais il ne l’a pas fait et je pense qu’il ne doit pas le regretter. Van Gaal avec le Bayern se trouvait en grande difficulté après le match contre Bordeaux en Ligue des champions. Ce n’est donc pas une solution, la solution c’est de trouver les causes de ses difficultés. S’il diffusait de dire demain on change d’entraîneur, le premier qui a intérêt à le faire, c’est moi, confiait dans un premier temps le président de l’Olympique Lyonnais avant de balayer l’argument financier avec des arguments très réalistes. Entre gagner ou ne pas gagner le titre, ou gagner ou pas la Ligue des Champions, c’est un coût infiniment supérieur au coût de séparation d’un entraîneur, même Claude Puel (...) Si je pensais que c’était la solution, on aurait déjà procédé à ce changement et ce n’est pas le cas.»
Jean-Michel Aulas a reconnu qu’il avait parlé de tout cela avec ses joueurs mais qu’en aucun cas il n’avait entendu d’interrogation sur le travail avec Claude Puel, même s’il a toutefois laissé entendre qu’un bilan serait effectué dans un mois. « Fin octobre, on aura joué des matches supplémentaires en Ligue 1, on aura également joué une troisième rencontre en Ligue des Champions, on saura où on en est pour la qualification. Là, je vais être en mesure de dire aux supporters s’ils ont eu une intuition pertinente ou si c’était passionnel et une vision virtuelle », prévenait tout de même le patron de l’Olympique Lyonnais.
Autre argument balayé par le président de l’OL, celui qui consiste à dire que Claude Puel est trop choyé par son patron. « Ce n’est ni mon frère, ni mon fiston, mais c’est quelqu’un de compétent. Ce qui peut lui être reproché c’est un manque de réussite et d’engagement des joueurs (...) Aujourd’hui, nous ne sommes pas à notre place, mais penser que débarquer Claude Puel demain matin est la solution, je dis non. Je ne dis pas que ce ne sera jamais le cas, mais je ne l’espère pas. Cette solution serait plus traumatisante (...) Claude Puel est l’homme de la situation, il est remplaçable, il est menaçable mais il n’est pas menacé », a conclu Jean-Michel Aulas sur le sujet.