Confortablement installé en Ligue 1, Lorient présente toutefois des installations indignes de ce niveau. Après le stade, le terrain est en question.
Considéré comme décrépit par son propre président, le Moustoir a en plus le défaut d’abriter une pelouse en totale dégradation ces dernières semaines. Pour beaucoup de Lorientais, qui doivent parfois se déplacer à plus de 15 kilomètres de leur centre d’entraînement pour pouvoir travailler dans la semaine, la situation devient difficile à vivre. Et ce n’est pas forcément un hasard si Lorient a pris plus de points à l’extérieur qu’à domicile cette saison. « Vraiment, ici à Lorient, on est pénalisé par l’état du terrain qui ne permet pas une circulation fluide. Quand on joue contre des adversaires qui sont beaucoup plus athlétiques que nous, on a du mal à poser le jeu, à mettre le ballon à terre », déplore Christian Gourcuff, dont l’équipe a beaucoup souffert physiquement face à Rennes.
Ce problème, Lorient y est pourtant habitué puisque son stade est construit sur une zone peu fertile, et que le taux élevé de précipitation dans la région n’arrange rien. Alors, comme leurs voisins rennais, les dirigeants lorientais réfléchissent actuellement à la pose d’une pelouse synthétique. Une solution qui permettrait d’économiser argent et temps de travail, d’assurer les matchs d’avoir lieu par tout temps, surtout que la Ligue a déjà fait savoir qu’elle trouvait une telle idée intéressante. Reste à savoir si un technicien comme Christian Gourcuff accepterait ce changement radical, même si la première formation de Ligue 1 à posséder une telle "pelouse" aura un avantage indéniable lors de ses premiers matchs à domicile.