Arrivé pour redresser la barre à Lorient, Bernard Casoni ne parvient pas à faire réellement mieux que Sylvain Ripoll. Comme avec le précédent coach, les Merlus passent souvent tout près de faire des bonnes opérations, et voient tout s’écrouler dans les dernières minutes. Résultat, les Bretons sont toujours derniers alors que les journées passent. Et l’une des raisons évoquées par Bernard Casoni est sans équivoque. Pour l’ancien joueur de Marseille, il faut arrêter avec le mythe du jeu de l’époque Christian Gourcuff, et aller au charbon pour gagner des points et conserver ses avantages au score. Un discours choc dont Lorient n’est pas habitué.
« Quand on est à Lorient, c’est le football, on joue au ballon. Il n’y a que ça. Que ça dans la bouche, que ça dans les têtes. Non ! Le football ce n’est pas ça. Le football, c’est quand tu as le ballon, mais aussi quand tu ne l’as pas. On n’a jamais parlé défensif ici à Lorient, je pense. Ce qui n’était pas une priorité, il faut que ça en devienne une. Cette culture du jeu, c’est bien, mais pas suffisant pour gagner des matches. Il faut bien défendre aussi. Les grandes équipes, elles, elles allient les deux. Dans tous les sports, c’est la base. Si tu défends bien, tu attaqueras bien. Mais quand tu es à 25 mètres, tu fais un mauvais contrôle, le ballon va sur l’adversaire, paf ! Tu prends la moitié l’adversaire, la moitié le ballon, et tu fais péter ! Et pour se replacer, c’est un sprint qu’il doit faire. On encaisse des buts sur coup de pied arrêté parce qu’on recule, on a tellement peur de prendre un but ! Moi, si je suis dans un mur ou en train de défendre, je prie pour que le ballon me vienne dessus. Je préfère le prendre dans la tête que dans la lucarne. Ici, je suis sûr que les gars se disent : « pourvu que le ballon ne me vienne pas dessus ! » C’est un état d’esprit et c’est à moi de sensibiliser les gars, de leur faire comprendre. Il est temps que ça rentre », a expliqué dans Ouest-France un Bernard Casoni pas loin de rechausser les crampons pour montrer l’exemple à ses joueurs sur le plan de l’engagement.