Alors que le FC Lorient est en grande difficulté cette saison en Ligue 1, Pascal Praud n'a pas hésité à pointer du doigt Loïc Féry tout en taclant Bernard Casoni.
Sauvé plus ou moins dans la douleur au cours des dernières saisons, Lorient va tout droit en Ligue 2 en cette année 2017. Dernier du championnat avec 22 points, soit à six unités du premier non relégable, Nancy, à dix journées de la fin, le FCL va mal. Et en plus de cela, la dynamique actuelle n'amène pas à l'optimisme. Les Merlus viennent effectivement d'enchaîner quatre défaites de suite, avec en point d'orgue une claque contre l'OM à domicile dimanche (1-4). Cette défaite a lancé un signal d'alarme et certaines voix s'élèvent pour critiquer la gestion du président Loïc Féry. Selon Pascal Praud, le dirigeant breton préfère que Lorient soit meilleur financièrement que sportivement.
« Cette fois, l’affaire est grave à défaut d’être désespérée. À force de perdre ses meilleurs footballeurs, le FCL n’est plus compétitif. Vérité du mois de septembre, confirmation du mois de mars. Un court papier en début de saison m’avait valu un long SMC du président Luc Féry qui me faisait la leçon comme il aime la faire à tous ceux qu’il croise, à Lorient, à Londres ou à Paris. Je me tue à répéter que le foot n’est pas une entreprise comme les autres, qu’y réussir est plus difficile que n’importe où ailleurs. L’irrationnel domine. Les hommes ne sont pas interchangeables. Autant de choses qui échappent à un ancien étudiant de HEC. Il existe une dimension culturelle à la conduite d’un club de football. L’héritage de Christian Gourcuff est-il soluble dans la méthode de Bernard Casoni ? Je ne le crois pas. Et Bernard Casoni n’est pas en cause. Question de casting. Comme au cinéma. Faites jouer Alain Delon dans Le Gendarme de Saint-Tropez ou Louis de Funès dans La Piscine et vous n’aurez pas le même film. Ni le même succès. Le FC Lorient, comme l’AS Saint-Etienne ou l’Olympique de Marseille, possède un ADN, détient un passé, raconte une histoire. Le FC Lorient n’est pas un bilan financier ou un tiroir-caisse que l’actionnaire principal vide. Pour avoir oublié ces principes, j’ai peur que le projet de Lorient tombe à l’eau et que son président fasse plouf », a lancé, sur son blog Yahoo, Praud, qui estime donc que Lorient va droit dans le mur avec Féry et sous les ordres de Bernard Casoni, un entraîneur pas tellement en adéquation avec la philosophie de son club.