Envoyé à Lorient à l’été 2013, Raffidine Abdullah ne regrette pas d’avoir quitté l’Olympique de Marseille dont la politique ne laisse pas beaucoup de place aux jeunes issus du centre de formation.
Parti pour effectuer une nouvelle saison avec son club formateur, Raffidine Abdullah a appris dans les tout derniers instants du mercato estival 2013 que l’Olympique de Marseille souhaitait le transférer à Lorient. En effet, le milieu de terrain devait servir de monnaie d’échange pour attirer Mario Lemina. Une opération qui avait plombé le moral du Franco-Comorien avant que ce dernier ne prenne du recul.
« Partir de l'OM dans ces conditions alors que je ne m'y attendais pas, c'est sûr que je ne l'ai pas bien vécu, mais au fil du temps j'ai su m'adapter, ça m'a fait grandir. J'ai beaucoup appris ici. En fait, cela a été pour moi un mal pour un bien, a relativisé le Lorientais interrogé par Le Phocéen. Oui, j'ai beaucoup progressé tactiquement et techniquement aussi. Ici, c'est contrôle-passe, ils sont très exigeants là-dessus avec le 4-4-2 dans toutes les catégories. J'avais déjà de bonnes bases avec ma formation à l'OM, mais à Lorient c'est encore supérieur. L'OM, pour un jeune, c'est très dur, mais Aloé a quand même joué des matchs, il a même marqué, Sparagna a joué aussi, notamment grâce à Bielsa. D'autres de ma génération jouent en Ligue 2, sont professionnels, on s'en tire plutôt bien. »
Le Vélodrome contre l'OM ?
Malheureusement pour lui, Abdullah ne sera pas du voyage à Marseille dimanche (14h) puisqu’il est suspendu. Mais l’ancien Marseillais espère bien voir ses coéquipiers rééditer leur performance de la saison dernière (3-5, 34e journée) afin d’enfoncer les Olympiens. « On va y aller sans aucune pression, car c'est l'OM qui a beaucoup à perdre, il leur faut une victoire obligatoirement. On doit tenter de faire le même coup que l'an dernier et les prendre en contre. Si on arrive à tenir jusqu'à la mi-temps, connaissant l'ambiance du Vél', ça peut tourner à notre avantage », a conseillé le milieu de 21 ans, bien placé pour connaître la pression qui pèse sur les épaules des hommes de Michel.