Etudié par la Ligue de Football Professionnel, le passage de 20 à 18 clubs en Ligue 1 ne fait pas l’unanimité. Du côté de Lorient, l’entraîneur Christophe Pélissier dénonce une réforme comparable au projet de Super Ligue.
Sous la pression du diffuseur Canal+, qui ne souhaite conserver que les principales affiches à partir de la saison prochaine, la Ligue de Football Professionnel envisage une réduction du nombre d’équipes en Ligue 1 et en Ligue 2. On passerait ainsi de 20 à 18 clubs à partir de 2022, du moins si l’assemblée générale de l’instance valide la proposition en juin prochain. Rien n’est donc acté, d’autant que la mesure ne fait pas l’unanimité, notamment du côté de Lorient où Christophe Pélissier se rend bien compte que le partage des droits TV se trouve au coeur du débat.
« Je suis contre, a tranché l’entraîneur des Merlus face aux médias. Je suis pour une Ligue 1 et une Ligue 2 à 20 clubs. On est dans une période difficile où tout le monde demande de la solidarité, et le fait d’enlever deux clubs dans chaque division, sur le plan social, c’est un acte fort qui va empêcher des joueurs, des staffs et toute une périphérie autour d’un club d’avoir un emploi. Ce n’est pas une bonne chose. Encore une fois, le financier prend le dessus. » Tout comme lorsque 12 grands clubs européens ont récemment tenté de créer leur compétition.
« Le diktat économique qui l’emporte »
« Il y a eu un tollé sur la Super Ligue européenne. À notre échelle, on est en train de faire la même chose, a comparé Christophe Pélissier. J’ai même entendu dire que certains médias ne voulaient que 16 clubs et les grandes affiches du championnat. D’avoir un club pro dans une ville, une région, un territoire, c’est très important sur le plan médiatique et sociétal. C’est donc encore une fois le diktat économique qui l’emporte. Je peux comprendre les présidents de clubs qui ont une entreprise à faire vivre. Ils prendront leur décision. Moi, je suis là aussi pour défendre notre emploi. » En tant que candidat au maintien, Lorient serait peut-être victime d’une telle réforme.