Le défenseur lorientais Marc Boutruche, représentant de l’UNFP, estime que la grève se doit d’être suivie étant donnée la situation actuelle.
Grève ? Pas grève ? L’heure est encore et toujours à l’incertitude à trois semaines du préavis donné par l’UNFP. Chacun prend ses positions, mais aucune négociation n’est pour l’instant entamée sur le point chaud du dossier : la réforme du conseil d’administration de la LFP. Défenseur de Lorient, Marc Boutruche estime que cette grève est aussi légitime qu’indispensable. « L'instant est suffisamment grave pour qu'on réagisse. Une éventuelle modification du conseil d'administration donnerait beaucoup plus de pouvoir aux présidents et leur permettrait de récupérer tout l'argent que le foot génère. Or, il faut quand même savoir que dans la plupart des clubs, les présidents n'ont rien mis de leur poche », assure le Finistérien, qui prône une répartition plus équitable des fonds générés par le football entre toutes les « familles ».
Marc Boutruche est également conscient que l’amalgame fait par plusieurs présidents ces derniers temps peut rendre ce mouvement de grève impopulaire aux yeux du grand public. « Les gens doivent comprendre que nous n'appelons pas à la grève pour des questions de revendication salariale. Non, ce que nous voulons, c'est faire face au lobby des présidents et nous battre pour la sauvegarde du football. C'est bizarre, mais on a l'impression que cela gêne que les footballeurs gagnent beaucoup d'argent, alors que ça n'a l'air de gêner personne que les présidents de clubs essaient de s'enrichir sur le dos du football », estime le joueur lorientais dans les colonnes de « Ouest-France ».
Guillaume Comte