Toujours sans club depuis son départ de Marseille il y a désormais 18 mois de cela, Marcelo Bielsa n’est pas du genre à se précipiter sur le premier projet venu. Déjà sollicité par plusieurs clubs ou sélections, El Loco a pour le moment refusé tous les projets, parfois de manière assez surprenante comme avec la Lazio Rome, où tout semblait réglé. Alors, forcément, on se dit que ce n’est pas gagné pour Lille, dont le propriétaire Gérard Lopez évoque régulièrement son nom. Surtout quand on lit l’entretien de Luis Campos, le grand manitou du mercato du LOSC, qui demande à ce que les entraineurs s’imprègnent des contraintes économiques du football moderne. Et ça, ce n’est vraiment pas la tasse de thé de Bielsa, qui ne parle jamais aux agents et aux joueurs avant de les avoir dans son effectif.
« Le métier d’entraîneur se modernise. Le LOSC peut acheter un joueur en Équateur, en Australie, au Portugal ou en France. La force d’un entraîneur est de comprendre qu’il peut être aidé par le scouting. Lui veut de l’excellent matériel pour travailler. Comment peut-il préparer trois matches par semaine et savoir ce qui se passe dans le monde ? Connaître les joueurs en L1, oui. Ailleurs que la France, c’est impossible. L’entraîneur a besoin d’échanger ses idées avec les responsables du recrutement. Qui accepte le projet lillois en accepte les règles imposées par Gérard Lopez. Que ce soit Marcelo Bielsa, un grand entraîneur avec qui j’échange, comme d’autres (Mourinho), ou Patrick Collot. Je respecte le métier. Je l’ai exercé. Je veux juste que les entraîneurs intègrent l’aspect économique », a confié Luis Campos dans L'Equipe. En ce qui concerne l’aspect économique, Marcelo Bielsa est plutôt du genre à confier une liste de joueurs à acheter par son président, et à claquer la porte si jamais ils ne sont pas recrutés…