Magie du football, on peut être leader du championnat de France, et être en crise au point que le président-propriétaire du club ne soit contraint de vendre le club.
C’est ce qu’il se passe à Lille, où Gérard Lopez a cédé ses parts à un fonds d’investissement, qui a mis immédiatement Olivier Letang aux commandes. Ce dernier a rapidement expliqué que la situation était intenable pour le LOSC et le rachat évite ainsi le dépôt de bilan. De son côté, sur le plan sportif, Christophe Galtier a reçu deux assurances : que son poste n’était pas menacé par le changement de présidence, et que ces mouvements n’impliquaient pas forcément des ventes à tout-va pendant le marché des transferts hivernal. De quoi rassurer l’entraîneur lillois, mais pas pour bien longtemps. Selon Denis Balbir, son association avec Olivier Letang, souvent décrit comme interventionniste, va avoir beaucoup de mal à durer.
« Olivier Létang a l'habitude de se mêler de tout. Dans l'esprit de certains coaches (et je pense que Christophe Galtier en fait partie!), le président préside, l'entraîneur entraîne et les choses sont claires. S'il commence à y avoir un petit dérapage et que quelqu'un commence à se mêler de ses affaires, je ne sais pas comment réagira Christophe Galtier. Je peux me tromper mais je pense que ce changement de direction va sonner la fin de Galtier à Lille », a livré le commentateur de W9 dans les colonnes de But. Un constat sans appel sur une collaboration qui passera certainement une échéance importante avec le mois de janvier. Si les Dogues venaient à perdre plusieurs éléments et en payer le prix sportivement, nul doute que Christophe Galtier aurait beaucoup de mal à le digérer.