Les dirigeants lillois n’ont pas tardé à réagir à la décision prise par les autorités de ne pas homologuer le contrat de Sébastien Corchia et mercredi soir, ils ont dénoncé cette position, avant d’annoncer qu’ils avaient décidé de porter l’affaire devant le CNOSF afin d’essayer d’avoir gain de cause. Le LOSC a détaillé sa position et ses arguments afin de ne pas laisser le doute s'installer.
« Le LOSC considère la décision de la DNCG – qui va à l’encontre des intérêts des premiers acteurs concernés : le FC Sochaux Montbéliard, le LOSC et le joueur – absurde et incohérente, au titre des arguments suivants : La masse salariale du LOSC a diminué entre le 1er janvier 2014 (ouverture du mercato) et le 31 janvier 2014 (clôture du mercato) en raison du départ de Tulio De Melo, ce qui témoigne de l’effort effectué par le LOSC, à la demande de la DNCG, de diminuer de manière régulière et progressive sa masse salariale. Avec l’arrivée d’un jeune espoir français très coté, dont l’indemnité de transfert est raisonnable et la rémunération maitrisée et cohérente avec l’évolution de la grille de salaire du LOSC, le club a travaillé autant sur sa performance sportive que sur sa performance économique, avec la perspective d’augmenter à moyen terme son « capital joueur ». Le LOSC a pris la responsabilité de renforcer son effectif afin de réagir à une situation imprévue. C’est la blessure longue durée d’un joueur qui a fait naître la nécessité de l’arrivée d’un nouveau joueur afin que le LOSC préserve toutes ses chances d’atteindre ses objectifs sportifs… et par conséquent économiques étant donné les enjeux liés au classement du championnat. Devant l’ensemble de ces arguments cohérents autant sportivement qu’économiquement pour tout président de club responsable, la DNCG est restée inflexible. La DNCG oppose comme unique argument que la masse salariale du LOSC est supérieure au cadre qu’elle a elle-même fixé, sans tenir compte de l’effort engagé et démontré de réduction de cette masse salariale par le LOSC. Elle s’arc-boute derrière des arguments de principe, sans tenir compte des difficultés et de la réalité de la gestion sportive et économique d’un club de football et de son marché. Enfin, la DNCG juge d’une situation micro-économique à un moment donné, sans projection et sans considérer ce transfert comme un investissement judicieux et rentable à moyen-long terme pour le LOSC. Le LOSC regrette que l’excès de zèle de cette institution puisse l’emporter sur une démarche entrepreneuriale et visionnaire ainsi que sur l’intérêt commun et partagé de deux clubs et d’un joueur. Le club continuera de défendre sa position – ainsi que celle du joueur qui veut rejoindre le LOSC et subit une situation unique et surréaliste – et annonce qu’il portera l’affaire devant le CNOSF », indique le club nordiste déterminé à obtenir le transfert du défenseur sochalien.