Un an plus tard, Hervé Renard n’a toujours pas digéré son licenciement à Lille en novembre 2015, après un début de saison raté.
Afin de piquer ses joueurs, l’ancien entraîneur du LOSC avait tenu des propos durs sur son équipe en manque de solutions. De quoi provoquer la colère du président Michel Seydoux et son éviction. Un épisode difficile à encaisser, d’autant que les critiques ont continué après la nomination de son successeur. « Antonetti est un bosseur, pas quelqu'un qui met une chemise blanche pour faire le beau », avait taclé l’ex-manager de Rennes Pierre Dreossi. Alors forcément, Renard l’a encore mauvaise.
« Non, je ne le digérerai jamais, a confié le sélectionneur du Maroc dans L’Equipe. J'ai 50 % de responsabilité. Si j'avais eu un autre comportement, je serais resté. Ce ne sont pas des erreurs de communication. J'ai employé cette com' à dessein. Après, c'est aux décideurs d'apprécier. Ça n'a pas plu, j'ai été sanctionné. Point barre. Mais regardez les trois dernières années du LOSC. Que ce soit avec Girard, Renard ou Antonetti, les débuts de saison ont été très difficiles. L'analyse, c'est un tout. (...) Mais si on ne laisse pas le temps à quelqu'un de s'exprimer, que peut-il faire ? »
« J’aurai ma revanche »
« Revanchard ? Non mais, un jour, j'aurai ma revanche, a-t-il promis. Certaines choses touchent. Ce qui m'a fait le plus mal, c'est une réflexion de Pierre Dréossi. J'ai été trois ans dans un vestiaire avec lui (à Cannes), une semaine avant, il me saluait à Lens comme si de rien n'était. Ça en dit beaucoup sur une personnalité. C'est le truc le plus bas, le plus mesquin que j'aie lu sur mon départ. Réduire tout un travail à ça. Quand vous êtes débarqué, c'est lourd à accepter, à vivre. Et on parle d'un sujet totalement hors contexte. Ça, je ne l'oublierai pas. » Si un club de Ligue 1 cherche un entraîneur revanchard, Renard sera le candidat idéal...