Le LOSC a réussi un énorme exploit en décrochant le titre de Champion de France 2020-2021 sous le nez du PSG. Sans le savoir, Jean-Michel Aulas a une part dans ce titre lillois.
Depuis dimanche soir, Lille est en fête, la quête du titre de champion de France ayant mis en joie toute la capitale du Nord. Et même s’il n’est plus présent au LOSC, un homme a apprécié plus que tout ce sacre d’une équipe qu’il a contribuée à monter, il s’agit bien évidemment de Gérard Lopez. Patron du club lillois jusqu’en décembre et son remplacement par Olivier Létang suite à une décision des investisseurs luxembourgeois, celui qui avait fait venir Marcelo Bielsa, puis Christophe Galtier au LOSC, a sa part dans ce titre de Champion de France. Interrogé dans L’Equipe, Gérard Lopez ne cache pas son bonheur de voir cette équipe aller au bout en Ligue 1.
Revenant sur la genèse de cette phénoménale saison, l’ancien président de Lille affirme qu’il faut remonter à l’an dernier pour y trouver les racines. En décidant de stopper brutalement la saison 2019-2020 de Ligue 1 suite au confinement, la Ligue de Football Professionnel avait gelé le classement. Cela avait fait hurler de colère Jean-Michel Aulas, et Gérard Lopez l’avoue, il était 100% d’accord avec son homologue lyonnais. Mais plutôt que de s’acharner dans des procédures sans fin, celui qui était le patron du LOSC a préféré s’en servir pour motiver ses troupes. « Le déclic intervient à l'arrêt des Championnats par la LFP le 30 avril 2020. Tout le monde me demandait d'attaquer la LFP avec Jean-Michel Aulas. J'ai dit que cette décision était incompréhensible au regard des autres pays européens. Je le maintiens. J'ai échangé longuement avec Christophe sur cette injustice. On pensait vraiment terminer en trombe notre Championnat. Et on avait le sentiment d'être floués. On a décidé de prendre notre revanche sur le terrain. Ce titre est une revanche ! On a commencé à préparer notre équipe en mode commando. J'ai dit aux joueurs : ''vous irez chercher au plus profond de vous ce que l'on vous a enlevé''. Tout le groupe s'est mobilisé autour de cette idée, de cette ambition. On avait le sentiment d'être spoliés. Cela a décuplé nos forces. On s'est mis en mode guerrier », explique, dans le quotidien sportif, Gérard Lopez. La méthode a bien fonctionné du côté de Lille, mais clairement nettement moins à Lyon.