La situation économique est difficile à Lille, puisque le club a connu cinq années déficitaires sur les six dernières. Cet été, tout a été fait à l’économie, et forcément, les ambitions du club nordiste ont été revues à la baisse.
Pas question de parler de podium lorsque plusieurs joueurs importants (Kjaer, Origi, Gueye) ont quitté le club, alors que le recrutement s’est fait par de nombreuses petites touches. Mais financièrement, on a beaucoup tiré sur la corde à Lille, et le passage dans le Grand Stade n’a pas forcément fait bondir les chiffres puisque, par rapport au Stadium Nord, le Stade Pierre Mauroy ne rapporte qu’un million d’euros de plus par an. Hervé Renard, qui a succédé à René Girard, est bien conscient que pour le moment, l’heure est à la grimace. « Le LOSC doit renouer avec la scène européenne d'ici trois ou quatre ans. Passer par une étape restrictive n'empêche pas de continuer à avancer. Pour rebondir, il faut parfois redescendre plus bas tout en conservant une vitesse de croisière pas trop basse », a confié le nouvel entraineur des Dogues dans L’Equipe.
Pourtant, à l’heure où les Nordistes font des économies, d’autres clubs profitent pleinement de la Ligue des Champions pour se renforcer, comme l’a noté François Vitali, directeur du développement sportif à Lille. « La situation actuelle ressemble à celle de la dernière année de Claude Puel au LOSC (2007-2008). On ne peut pas parler de déclin car le LOSC a été présent en L 1 chaque saison. Il entame un nouveau cycle. L'entreprise investit. Elle prend le risque de reconstruire dans le contexte économique actuel différent. Lyon a doublé tous ses postes alors que nous prenons et formons un jeune joueur en qualité de doublure du titulaire expérimenté », a rappelé le dirigeant lillois, histoire de rappeler qu’il ne fallait pas non plus attendre des miracles de la part du LOSC cette saison, la différence avec quelques ténors de la Ligue 1 étant encore trop importante.