Le LOSC s'est imposé vendredi soir dans le derby (2-1), mais les supporters lillois ont lancé un chant homophobe qui pouvait aboutir à un arrêt du match. Mais les autorités ont été sourdes.
L'ambiance était torride au Stade Pierre-Mauroy à l'occasion du match entre Lille et Lens, mais un chant clairement homophobe visant les supporters du RC Lens a été entendu à la 36e minute du derby. Et cela non seulement dans le stade, mais également sur l'antenne de Prime Vidéo qui diffusait la rencontre en direct. Les paroles de ce chant tombé du virage où était l'essentiel des supporters du LOSC ont été rapidement relayées : « Si jamais j’étais Lensois, je me serais déjà suicidé. Les Lensois sont des pédés et des pauvres demeurés. » Ce samedi, l'association Rouge Direct interpelle les autorités de la Ligue de Football Professionnel et la ministre des Sports afin de connaître les raisons qui ont fait que le match n'a pas été stoppé, alors que les règlements le prévoient dans ce cas précis.
"LES LENSOIS SONT DES PÉDÉS
— Rouge Direct (@RougeDirect) March 30, 2024
ET DE PAUVRES DEMEURÉS"
Délit à caractère homophobe, juste hier soir #LOSCRCL
Totalement prévisible.
Pas d’arrêt de match, pourtant prévu par le règlement.
Au moment où la @LFPfr réduit le peu qu’elle faisait contre d’#homophobie
🚨Demain: #OMPSG pic.twitter.com/0Ljf5opgZq
Et le collectif qui lutte contre l'homophobie dans le football de lancer s'interroger. « Délit à caractère homophobe, juste hier soir lors de LOSC-RCL. Totalement prévisible. Pas d’arrêt de match, pourtant prévu par le règlement. Au moment où la LFP réduit le peu qu’elle faisait contre l’homophobie (...) Aucune réaction de la LFP et des clubs. C’est inscrit sur la feuille de match au moins ?? », s'interroge Rouge Direct. A noter que cela arrive au moment même où la Ligue de Football Professionnel a transformé la journée de lutte contre l'homophobie afin de répondre favorablement à certains joueurs qui n'étaient pas favorables à porter un numéro aux couleurs arc-en-ciel. A la place, c'est un petit logo presque invisible qui a été choisi, ce qui a forcément déjà choqué les associations, sachant que l'homophobie est un délit et pas une opinion en France.