Vainqueurs de Lorient sur un score de tennis (6-3), Lille a explosé les compteurs et s'est ainsi installé à la première place du classement. Mais si les Lillois savouraient tout particulièrement ce succès, ni le score ni leur place de leader ne semblaient en être à l'origine. Pour Cabaye, cette rencontre était d'abord une revanche à prendre sur le président lorientais, suite à la polémique qui avait opposé Rudi Garcia à Loic Féry avant le match.
« On n’avait pas oublié le match de l’an passé. Avec les joueurs, il y avait un très bon esprit. C’est plutôt le président. Je ne comprends pas trop ce qu’il a voulu faire. On l’a beaucoup vu, il a voulu faire son spectacle. À la mi-temps, il est venu mettre la pression sur le quatrième arbitre. Quand ils ont égalisé, il a un peu fait le beau. Notre réponse, c’était le terrain et ça va lui faire économiser un peu d’argent... Il n’y a qu’un seul président qui peut se permettre de faire ça, c’est Jean-Michel Aulas et encore, on ne le voit pas sur le terrain. Lui (Féry), ça ne fait même pas deux ans (arrivé à la présidence en août 2009) qu’il est là… Comment il s’appelle déjà ? » se demandait un Cabaye chambreur, qui semblait avoir bien du mal à digérer le comportement du président des Merlus. La meilleure réponse était certainement celle faite juste avant sur le terrain, avec un 6-3 qui ne souffrait d'aucune contestation.