Le HAC va enchaîner une deuxième saison consécutive dans l’élite, mais doit dans un premier temps présenter des garanties financières devant la DNCG.
Le Havre a réussi son pari. Le club doyen du football français, promu de Ligue 2 à l’issue de la saison 2022/2023, est parvenu à se maintenir en Ligue 1 à l’issue d’une saison délicate. Le groupe entraîné jusqu’à présent par Luka Elsner espère vivre autant d’émotions sportives que l’an dernier, mais à l’heure actuelle, l’inquiétude est de mise. Lors de son audition devant la DNCG le 12 juin dernier, le HAC s’est vu notifier un sursis à statuer dans les prochains jours. En d’autres termes, la formation normande n’a pas présenté de garanties économiques suffisantes et la direction havraise doit fournir certains documents au gendarme financier du football français dans les plus brefs délais pour voir la menace d’une rétrogradation administrative se dissiper définitivement. A l’heure actuelle, le déficit du club havrais se situe aux alentours de 15 millions d’euros, soit le double par rapport à l’exercice précédent.
Le Havre espère un dénouement pour les droits TV
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Présent le jour du passage devant la DNCG, le président du HAC, Jean-Michel Roussier, s’attendait à une telle décision et s’est exprimé sur la suite des évènements : « Cette audition a duré un peu plus de deux heures, soit bien plus longtemps que d’habitude, et on a senti une grande prudence de la DNCG par rapport au contexte du moment. Bien sûr que je suis inquiet. Comment pourrais-je ne pas l’être quand, au moment où on se parle, nos projections se font sur la base des droits TV ? », s’est-il interrogé dans les colonnes Paris-Normandie.
A deux mois de la reprise du championnat, la LFP n’a pas trouvé preneur pour diffuser la Ligue 1, ce qui représente une menace pour les clubs, à l’image de la situation de Mediapro pendant la crise du COVID. Avant-dernier budget du championnat en 2023/2024, l’avenir du HAC à court-terme peut s’écrire en pointillés si le problème des droits TV n’est pas réglé dans les prochaines semaines. En attendant, Le Havre doit vendre, une stratégie que n’avait pas prévu la direction il y a un an lors de sa remontée dans l’élite du football français.