Pour son premier match sur le banc havrais, Frédéric Hantz n’a pas pu éviter la défaite. Mais l’entraîneur du HAC a surtout stigmatisé la « gentillesse » de ses joueurs.
De retour sur un banc de Ligue 1 un an après son éviction du FC Sochaux, Frédéric Hantz n’a pas caché son émotion et son plaisir dans un premier temps. « Il y a les impressions d'avant match : ça fait plaisir de retrouver la Ligue 1, cette adrénaline, cette tension, ce sont les bons moments d'entraîneur. Après, ça s'est gâté », enchaine le technicien normand. « On fait un début match pas surprenant par rapport à la situation. Nous avons été bons autour de la mi-temps. Je dirais que ce qui fait basculer le match, c'est après notre but. Il y a un relâchement psychologique. On a relancé les Lillois. On perd le match à ce moment-là, même si les buts arrivent plus tard. Quand un président change d'entraîneur, il ne faut pas qu'il le fasse avant d'aller à Lille ! Par rapport aux joueurs, c'est une déception. Ils auraient mérité de prendre un point à la vue leurs efforts », a regretté Hantz, qui aurait toutefois aimé que sa formation affiche un autre visage : celui d’un prétendant au maintien.
« Les joueurs vont prendre conscience qu'ils sont capables de rivaliser avec l'une des meilleures équipes du championnat. Il y a eu un sérieux, une application, mais aussi une tendresse, je ne sais pas, de la part des joueurs, vis-à-vis de la Ligue 1. Il faudra montrer plus d'agressivité saine. Après, il y a une écoute, une application et un manque de confiance qui est normal. Je retiens le mot constance. On a fait entame timorée. Après, il faudra bien défendre car on a des joueurs qui sont capables de mettre du danger devant. On est capables de créer du danger. On a eu des occasions, certainement pas assez pour gagner, mais il y a tout de même des possibilités. Après, c'était déjà un constat, on prend trop de buts. Ce qui est le plus embêtant, c'est qu'on a l'impression de faire un bon match et on prend trois buts », a analysé Frédéric Hantz, bien conscient que l’opération maintien s’annone chaque jour plus compliqué pour Le Havre.