En pleine ascension avec l’Olympique Lyonnais, et convoqué pour la première fois en équipe de France, Tanguy Ndombele vit un début de saison idéal. Mais les choses n’ont pas toujours été aussi simples pour le milieu de terrain.
Sa carrière ne prenait pas du tout le bon chemin pendant ses années de formation à Guingamp. Arrivé en provenance de la région parisienne en 2011, avec une belle réputation, le jeune talent de 15 ans impressionne ses coéquipiers et l’entraîneur des U17 Philippe Le Maire. « Il avait un ressenti du jeu très développé ! Il pue le football, comprend les circuits de jeu, les espaces libres. Un QI foot bien complet », s’est souvenu le technicien contacté par Ouest-France.
Mais rapidement, certains pointent du doigt sa nonchalance. Une critique balayée par James Léa-Siliki, son ancien partenaire qui a également percé en Ligue 1. « Je pense que c’est sa gestuelle qui fait penser à de la nonchalance, a témoigné le Rennais. Mais quand tu arrivais au duel face à lui, c’était très dur. Et il était très technique en plus de ça. » Résultat, Ndombele est de moins en moins utilisé chez les U19.
Guingamp rate deux talents de L1
« Ce qui lui a fait défaut je pense, avec le recul, c’est plutôt son comportement en dehors du terrain, estime Sullivan Martinet qui, lui, avait réussi à passer pro à l’EAG avant d’atterrir à Granville (N2). Je pense qu’on était moins talentueux, mais on en voulait plus que lui. Il était au-dessus, mais ne donnait pas vraiment l’impression de vouloir se surpasser. »
Et pour ne rien arranger, le futur Lyonnais est aussi critiqué pour son surpoids. La sanction arrive donc en 2014 : comme Léa-Siliki, Ndombele n’est pas conservé par Guingamp et mettra quelques mois à s’en remettre. Le temps de rebondir à Amiens avec la suite que l’on connaît. De son côté, le club breton peut s’en mordre les doigts...