On ne connaîtra donc pas ce mercredi la composition du nouveau Conseil d'Administration de la Ligue de Football Professionnel puisqu'en l'absence de nombreux électeurs, le scrutin prévu de longue date n'a pas eu lieu. Et pas de suspense, c'est bel et bien la guerre entre le syndicat Première Ligue, qui représente l'essentiel des équipes de L1, et l'UCPF, composée en partie des clubs de Ligue 2, qui a provoqué cet échec.
Président de l'En Avant Guingamp, et resté fidèle à l'UCPF, Bertrand Desplat, a vite pointé du doigt le camp adverse pour justifier ce fiasco. « Par la volonté conjuguée de 13 clubs et des familles du football, nous n'avons malheureusement pas pu délibérer ensemble des sujets qui importent a tous sur le développement du football et, ce qui est beaucoup plus grave, nous n'avons pas pu faire valoir l'acte démocratique qui est celui d'une assemblée générale élective (…) On estime que les personnes qui portent la responsabilité de cette fracture importante du foot devront rendre compte dans les jours et les semaines qui arrivent (…) Les clubs que je représente sont extrêmement déterminés, ils sont aussi un petit peu vexés de la manière dont on cherche a s'exonérer de la pratique démocratique, a précisé le dirigeant de Guingamp. Ils regrettent surtout que les uns et les autres puissent être sur place et ne pas avoir le courage d'affronter les urnes. Ces personnes se reconnaîtront et quand elles prendront un peu de recul et de hauteur sur les évènements elles se rendront compte qu'elles ont mal agi », a lancé, visiblement très agacé, le dirigeant du club breton, qui estime que le syndicat Première Ligue a organisé volontairement cette absence de quorum, laquelle a empêché le vote.
De son côté, Vadim Vasilyev, le vice-président de l'AS Monaco a confié son désarroi à l'Agence France Presse. « Nous avons tous perdu aujourd'hui. Il y a un conflit fort entre les deux syndicats. Chacun doit faire ses meilleurs efforts pour rassembler, fédérer et trouver un consensus. On a un produit commun et c'est vraiment dommage et triste. Il faut trouver un consensus », a prévenu le dirigeant monégasque.
Didier Quillot, le responsable de la LFP, a annoncé de son côté que le prochain vote allait avoir lieu le 11 novembre, cette fois aucun quorum ne sera nécessaire pour aboutir à un vote.