A l’image de l’AS Saint-Etienne, plusieurs formations de Ligue 1 ont au moins envisagé le lancement d’un projet de socios, sur le modèle du Real Madrid ou du FC Barcelone.
Mais cette fois, un club français l’a vraiment fait, il s’agit de Guingamp ! « Il y a ceux qui en parlent beaucoup mais sans agir et il y a nous qui disons peu mais qui faisons, s’est vanté le président Bertrand Desplat dans le quotidien Le Parisien. Monaco, c'est l'anti-Guingamp. Un club princier avec des capitaux russes alors que nous sommes un club rural. Saint-Etienne ? Un club qui parle depuis des années de socios mais sans rien faire... » Roland Romeyer et Bernard Caïazzo apprécieront.
En attendant de se décider, les patrons de l’ASSE pourront toujours s’inspirer de la stratégie de l’EAG qui propose aux supporters d’acquérir un « Kalon » (« cœur » en breton) pour 40 €. « Pour ce prix, que vous viviez en Bretagne ou à Pékin, vous aurez une plaque à votre nom et avec un numéro attribué à vie, a expliqué Desplat. Cette plaque sera posée sur le mur des Kalons qui sera construit le long de l'entrée principale du stade. Et ce statut de Kalon sera transmissible à ses descendants. Et seulement à eux. »
« Le trou paumé du bout du monde mais… »
Mais si les socios espagnols peuvent élire leur président, ceux de Guingamp n’auront pas autant de pouvoir. « Le club n'appartient à personne et à tout le monde. Il n'y a pas de dividendes à gagner », a précisé le dirigeant, qui se servira des fonds récoltés pour le mur des Kalons, puis pour des actions caritatives. « A travers les Kalons, on va montrer une chose formidable. Guingamp, c'est peut-être le trou paumé du bout du monde. C'est peut-être le foot des champs. Mais ici, on résiste, on est solidaires et on invente », a conclu Desplat, très fier de son projet.