Rarement un match pour le maintien n’aura paru aussi sulfureux. Sochaux et Evian joueront leur peau l’un face à l’autre ce samedi, à l’occasion du dernier match de la saison. Actuellement relégable, le club franc-comtois revient comme un boulet de canon et Hervé Renard n’a besoin que d’une victoire face aux Hauts-Savoyards pour rester en Ligue 1. Tout autre résultat permettrait aux troupes de Pascal Dupraz de se maintenir, et pendant toute la semaine, les deux techniciens, qui sont savoyards, se sont lancés des piques.
« Je ne le connais pas, lui connaît tout. Moi, je ne suis juste qu'un modeste entraîneur. Je crois qu'Hervé Renard a décidé d'être mon adversaire beaucoup plus longtemps que sur la durée d'un match. Il fait, via ses agents, des appels du pied à l'Evian-Thonon-Gaillard, comme il le fait avec d'autres clubs. Cela veut bien dire qu'il croit en nos chances de maintien », a balancé l’entraineur d’Evian, pour qui le coach sochalien ne joue pas vraiment franc-jeu sur ce coup là. Visiblement, du côté de Dupraz, c’est la phrase en forme de prophétie lancée en plein hiver alors que les Lionceaux était à la rue (« On jouera le maintien lors de notre finale face à Evian à la dernière journée ») qui titille. Du coté de Renard, on se défend d’une quelconque provocation.
« Tout d’abord, je tiens juste à expliquer une chose : lorsque j’ai lancé cette hypothèse de finale, au mois de décembre dernier je ne voulais irriter personne. C’était tout simplement ma façon de dire que nous allions nous raccrocher à l’espoir de jouer le maintien lors de la dernière journée. Certaines personnes ont interprété ça à leur façon. Ses déclarations ? Elles ne m’intéressent pas. Ce qui m’intéresse, c’est demain de voir un stade plein. Avec vraisemblablement 19 000 personnes qui soutiennent leur équipe. Il y a tellement de pression derrière nous, tellement d’espoirs. Et puis je vais vous dire une chose, quand vous passez toute l’année au fond d’un tunnel et que là, vous êtes juste à la sortie, vous n’avez qu’une seule envie : vous diriger à grandes enjambées vers la lumière », a expliqué, au Dauphiné Libéré, l’entraineur d’une formation de Sochaux qui réaliserait un énorme exploit en cas de maintien, puisque les Lionceaux n’avaient que huit points au soir de la 18e journée, et en comptent désormais 40.