Le football moderne offre des belles histoires, mais également des comportements un peu plus discutables, et même sordides. Le Parisien révélait jeudi que le père du jeune attaquant caennais, M’Baye Niang, envisageait de demander l’annulation du contrat signé l’hiver dernier avec le club formateur de son fils. Pour étayer sa demande, il précisait ne pas avoir signé le document. Dans Ouest-France, l’histoire prend une autre tournure, puisque l’on apprend que le père de Niang était bien présent lors de la signature du contrat, mais il avait laissé son épouse parapher le document, sans faire aucune remarque négative. Consulté par le quotidien régional, un spécialiste du droit avoue que la situation est complexe et pourrait donner lieu à une longue séquence juridique.
« À supposer qu'il y ait un doute sur la validité du contrat, vu les enjeux et la complexité des aspects juridiques d'un tel document, cette affaire ne pourrait de toute façon pas être jugée en référé, mais devant une juridiction de fond, a priori le Conseil des Prud'hommes. Et la décision serait susceptible d'appel puis de pourvoi en cassation, dans ce type de litige la procédure prendrait entre 2 et 5 ans (...) Le mandat apparent, ici de la mère, peut suffire, surtout si le père était présent, mais il y a énormément d'éléments juridiques à prendre en compte dans ce genre de dossier. C'est extrêmement complexe, cela peut dépendre de la situation matrimoniale des parents, de la loi applicable en cas de mariage célébré à l'étranger, de la façon dont les précédents contrats du joueur avaient été signés », explique, dans Ouest-France Samuel Chevret, avocat et spécialiste du droit du sport. En attendant, Caen peut toujours arborer le contrat puisque la LFP l’a validé.