Caen est désormais relégable et la situation semble mettre tout le monde sur les nerfs. Le maintien est-il encore possible ?
En quête d’une victoire depuis le 22 novembre 2008, le Stade Malherbe de Caen est lancé comme une fusée vers la Ligue 2. Malgré une surenchère verbale, et pas réellement du meilleur goût, le club normand ne trouve aucune solution sur le terrain. Et si Caen ne s’imposait pas samedi prochain contre Lille à D’Ornano, on ne voit plus ce qui pourrait empêcher un retour vers la division inférieure.
Sur le plan de la dialectique, Caen ne donne guère l’exemple ces dernières semaines. Si l’on en croit Steve Savidan, la défaite contre St-Etienne faisait « mal au cul », tandis que pour Franck Dumas, ses joueurs n’avaient pas eu les « couilles » contre Marseille. Samedi, après la défaite contre Grenoble, Grégory Proment évoquait lui un arbitre de « merde ». Même si le vocabulaire utilisé a de quoi étonner, il n’arrive pas à masquer l’embarras d’une formation qui répète chaque semaine la même rengaine : « Le groupe vit bien…on va s’en sortir…il faut tout donner. »
La méthode Coué ayant fait long feu, l’effectif normand s'applique pourtant à refaire chaque semaine les mêmes erreurs, et Franck Dumas n’a clairement plus de solution. Rien ne dit qu’un remplaçant pourrait faire mieux, c’est une certitude et l’entraîneur normand l’a déjà dit, mais rien ne dit actuellement qu’un nouveau technicien pourrait faire pire. Reste que le débat n’a même pas lieu d’être puisque le président caennais a donné carte blanche à son « ami » Franck Dumas en liant son destin de patron du SMC à celui de son coach.
Caen va donc aborder le sprint final avec ses forces et ses faiblesses, mais avec une certitude. Tout autre résultat qu’une victoire contre Lille et Malherbe pourrait rejoindre Le Havre dans la charrette qui s’annonce. La Normandie en tremble déjà.