Dernier de Ligue 2, Caen est grandement menacé par la relégation en National. Une situation qui émeut tous les amoureux du club et notamment Grégory Proment. Le milieu emblématique du club normand est critique sur la gestion du clan Mbappé.
Ces 40 dernières années, le Stade Malherbe de Caen a été une place forte du football français. Parfois en Ligue 1, parfois en Ligue 2, il est profondément ancré dans le monde professionnel. Mais, il est peut-être à l'aube de vivre un scénario inimaginable pour les observateurs il y a peu de temps : une relégation en National. Actuellement dernier de Ligue 2, Caen possède 10 points de retard sur le barragiste. Supporters comme anciens joueurs du club vivent impuissants la chute de leur équipe. C'est le cas de Grégory Proment et il ne décolère pas.
Caen a chuté après avoir renié son identité
Ancien milieu de Malherbe de 2006 à 2010 puis lors de la saison 2011-2012, il a aussi occupé le poste d'entraîneur de la réserve après sa retraite (2013-2018). Les difficultés sportives de Caen ne l'étonnent pas totalement. Pour lui, les récents dirigeants du club normand ont commis une énorme erreur en écartant les personnalités emblématiques du SMC. Relatant la mise à l'écart de l'ancien président Jean-François Fortin, il a sommé les nouveaux actionnaires Coalition Capital liés au clan Mbappé de remettre de l'identité caennaise dans le club et vite.
Désolé pour le contretemps d'hier, on s'est rattrapé ce matin ✍️🤳
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) February 14, 2025
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« À la fois, je suis surpris, car je ne pensais pas que le SM Caen serait aussi bas dans le classement. Mais par rapport à ce qui est fait depuis un certain nombre d’années dans ce club, je ne suis pas très surpris qu’à un moment donné, il y ait des problèmes. Ça reste un super club, mais je pense que la grosse erreur date de 2018 avec l’éviction de Jean-François Fortin. Quand il y a eu le putsch pour le sortir, avec tous les jeunes du centre de formation, on est venus l’applaudir en bas des escaliers. C’est ça Malherbe, cette solidarité. Là, je ne vois pas un groupe soudé. Ce qui me dérange le plus là-dedans, c’est que le club est en train de perdre son identité. Je pense qu’au lieu de sortir des anciens, ils (les actionnaires et dirigeants) feraient mieux d’en ramener. Pour garder un peu l’identité et l’attachement que les gens peuvent avoir pour cette équipe », a t-il analysé dans Ouest-France. Un constat lucide mais n'est-il déjà pas trop tard ?