Arrivé en fin de contrat au Stade Malherbe de Caen, Patrice Garande n'a pas souhaité donner suite au rendez-vous programmé dimanche avec les nouveaux dirigeants du club normand. Malgré le maintien arraché ce samedi, l'entraîneur caennais estime que le départ de Jean-François Fortin, mis sur la touche par des actionnaires liés au Medef, constitue un changement trop radical pour lui. Et avant même de savoir ce que Gilles Sergent, le nouveau patron du SMC, lui proposait éventuellement, Patrice Garande a choisi d'annoncer son départ. Successeur de Franck Dumas à ce poste de coach de Caen en 2012, Patrick Garande aura réussi à maintenir le club en Ligue 1 cinq saisons de suite, un record pour Malherbe.
« J’ai une pensée pour un homme que j’aime, que j’apprécie, qui est mon président. Il ne l’est plus depuis jeudi mais pour moi, c’est mon président. Il est en souffrance. C’est un homme qui a tant donné, il aurait mérité une autre sortie que celle qu’il a vécue. Je suis heureux de l’hommage qu’il a reçu. Mais franchement, je pense vraiment que ça méritait beaucoup mieux que ça comme sortie. Avec le nouveau président, on s’est vu vendredi et il a été question de deux choses : me parler du match de Paris et se fixer rendez-vous dimanche en cas de maintien pour évoquer une future collaboration. J’ai compris qu’il y avait une volonté de continuer avec moi. Je me suis peut-être trompé. Je lui ai dit hier que je ne pouvais pas être l’entraîneur du Stade Malherbe la saison prochaine. Je ne peux pas entraîner le Stade Malherbe compte tenu de la façon dont les choses se sont passées. J’ai envie de rester fidèle à mes valeurs », a lancé en conférence de presse un Patrice Garande visiblement écoeuré par la manière dont les choses se sont passées ces dernières semaines.