Cité comme le favori à la reprise des Girondins de Bordeaux, Pascal Rigo, à la tête d'un groupe de boulangeries aux USA, dévoile sur le site de France Football son projet. L'homme d'affaires a clairement déjà réfléchi à ce qu'il veut faire du club au scapulaire.
Sportivement, Bordeaux a fait un joli pas vers le maintien en Ligue 1 en battant Rennes dimanche dernier. Mais sur le plan administratif, les Girondins sont toujours sous la tutelle du tribunal de commerce, un mandataire ayant été désigné afin de trouver une « solution durable », autrement dit un repreneur. Parmi les éventuels candidats au rachat, un nom revient très souvent, celui de Pascal Rigo, qui a fait fortune aux Etats-Unis en fondant une chaîne de boulangeries sous la marquer « La Boulange ». Et ce dernier a décidé de clairement présenter son projet lors d’une longue interview accordée au site de France Football. Visiblement Pascal Rigo a bien préparé cette possible reprise des Girondins, même s’il ne fera pas n’importe quoi afin de devenir le patron de la formation bordelaise. Pour cela, l’homme aux boulangeries a l’intention de s’appuyer sur un pool d’investisseurs d’abord passionnés par Bordeaux, mais aussi des financiers afin d'avoir les moyens de ses ambitions.
Pascal Rigo ne dévoile pas les noms, mais donne les contours de ce plan de reprise. « Notre projet repose tout d'abord sur la volonté de passionnés de football et/ou d'amoureux des Girondins. Je suis un amoureux des Girondins. Et je ne pouvais m'entourer que de personnes qui partagent ce sentiment. Mais cela n'est pas tout et cela ne suffirait pas (…) Il y a un pack d'investisseurs locaux. Il compte environ une quinzaine de personnes. Lui sont adjoints deux packs internationaux dont le premier est constitué de partenaires anglo-saxons, en grande majorité des propriétaires de franchises sportives américaines, essentiellement de MLS (…) ?Nous comptons également dans ce pack des investisseurs dans le sport britannique et dans la programmation de spectacles en Grande-Bretagne », précise l’homme d’affaires, qui veut d’abord avoir accès aux détails des comptes avant de dévoiler ses cartes.
Mais un éventuel redressement judiciaire n’est pas encore éloigné. « Cela nous permettait de réaliser des investissements dans ce qui compte, le sportif. Car tout part du terrain et de l'effectif dont on pourra disposer. Nous pourrions alors dégager une enveloppe beaucoup plus importante afin d'être compétitif dès la première année. Il faudra savoir quels sont les joueurs qui vont rester, quel sera l'effectif et aussi quel sera l'entraîneur qui va venir et qui collera parfaitement au style de jeu souhaité et à la culture du club », explique Pascal Rigo, qui annonce avoir un contact acec un entraîneur déjà sous contrat pour diriger l'équipe la saison prochaine. Il faut toutefois mettre tout cela en musique, car si King Street ne veut plus mettre un euro dans les Girondins de Bordeaux, l’actuel propriétaire a encore son mot à dire.