Au lendemain d'un dimanche très agité du côté de Bordeaux, Jean-Louis Triaud est sorti de son mutisme. Mais, alors que l'on pouvait penser que le président des Girondins allait taper dans le tas, c'est une posture contraire qu'il a adoptée. Loin de s'énerver, le patron du club au scapulaire estime que tout ce qui s'est passé était exagéré et il dément avoir mis un ultimatum de deux matches à Willy Sagnol, apportant son soutien à l'actuel entraîneur bordelais. Un discours présidentiel qui pourrait bien agacer des supporters girondins sur les nerfs depuis la défaite à Ajaccio.
Car si la situation est tendue, Jean-Louis Triaud juge que tout le monde est trop sévère avec les joueurs. « On n'est évidemment pas contents de ce qu'on traverse, ce n'est pas brillant, mais sans chercher à dédramatiser, ne tombons pas non plus dans la crise de nerfs ou d'hystérie (…) Oui, le message de Willy Sagnol passe dans le vestiaire, il n'y a pas de souci particulier de ce côté-là, et aucun ultimatum. Gardons notre sang-froid. Willy est comme nous tous, très déçu. On échange beaucoup, c'est un compétiteur, et ce n'est pas dans sa nature d'abandonner. Je connais les garçons. Il n'y a aucun clan dans le vestiaire. Je vous assure que personne ne joue volontairement avec le frein à main. C'est d'abord un problème de confiance. Aujourd'hui, l'équipe est dans le doute, alors qu'elle était capable il y a quelques semaines de se mettre au diapason de bonnes équipes comme le PSG », fait remarquer, dans l’Equipe, le président des Girondins de Bordeaux, conscient quand même que sans victoire lors des deux prochains matches les choses pourraient devenir très compliquées pour son coach.