Le président bordelais a tenu à doucher l’euphorie ambiante à Bordeaux, assurant qu’il n’était pas question de parler de records ou de série à la lyonnaise, mais juste de titre.
Difficile d’en vouloir aux Bordelais ou à leurs supporters, car après la 19e et dernière journée de la phase aller, les Girondins ont quelque peu assommé le championnat. Leur succès à Toulouse, mais surtout les revers pas forcément attendus de Lyon et de Marseille à domicile, leur laissent un boulevard en tête du championnat. Pour Jean-Louis Triaud, cette réussite peut s’expliquer.
« Les résultats sont plutôt bons pour nous. Contre Toulouse, on a eu des éléments importants qui nous ont permis de revenir rapidement au score : un coup-franc dévié, quelques bons arrêts de Carrasso. On a 11 points d'avance sur Marseille, comptons 8 car l'OM a un match en retard. C'est toujours mieux cette saison que la saison passée à Toulouse (défaite 3-0). Mais il ne faut pas croire que le titre est gagné. Pourquoi nos bons résultats ? La solidarité, le vécu, les joueurs ont pour la plupart trois-quatre saisons ensemble, ils s'apprécient, il y a de la solidarité, du talent, un entraîneur pas trop mauvais », a même glissé le président bordelais, dans un euphémisme qui démontre surtout une philosophie très prudente.
« On n’est pas obligé d'être comparés à Lyon, on verra quand on sera à six titres d'affilée, on n'est pas parti pour faire des records, on veut juste gagner le titre. Honnêtement, on doit passer ce tour en Ligue des champions, à nous d'assumer d'être favoris. Les Grecs ont dit "quelle chance on n'a pas eu Barcelone, Chelsea", donc tout le monde est content, eux comme nous », a rappelé Jean-Louis Triaud, qui a profité de ce soir de victoire à Toulouse pour rappeler que l’effectif bordelais ne devrait pas bouger pendant la trêve. Evidemment.