Dans un entretien accordé à Sud-Ouest, Jean-Louis Triaud a tenu à rappeler qu’avant de coincer sérieusement cette saison, les six derniers mois de la précédente avaient été très mauvais. En tête de la Ligue 1 au moment d’entamer l’année 2010, les Girondins avaient totalement craqué, laissant filer un titre qui leur tendait les bras, et manquant même une qualification. Un état des lieux que souligne le président bordelais.
« Notre souci ne date pas de cette saison mais de la précédente. Nous avons joué les 30 mois qui ont précédé cette série avec un style de jeu qui nous réussissait et qui, d'un coup, fonctionnait moins bien parce que nos adversaires l'ont étudié, et ont su nous contrer. Malheureusement, on a insisté alors qu'on aurait dû changer plus radicalement. Ensuite, on a eu les occasions de revenir dans le coup et même si vous dites que ça ne joue pas, il y a eu beaucoup de faits de jeu, comme disait Laurent Blanc, au niveau de l'arbitrage qui ne nous ont pas été favorables. Ceci étant dit, on peut trouver 50 explications à nos manques : les joueurs qui ont envie de « flinguer » l'entraîneur, de partir ailleurs, qui sont installés dans le confort. Si les solutions existaient, le problème serait déjà résolu mais je pense que c'est beaucoup dans la tête. Les spirales négatives sont très difficiles à enrayer. Ça passe par un collectif soudé, une adéquation parfaite entre joueurs et staff. Il semblerait que, sur ce plan-là, ça n'ait pas bien fonctionné cette saison », constate le responsable des Girondins de Bordeaux, assez amer des événements vécus ces derniers mois au sein de son club.