Le retour dans l’actualité bordelaise de Jean Tigana se fait de manière pour le moins fracassante ce dimanche dans les colonnes de Sud-Ouest. Revenant sur son court parcours à la tête de Bordeaux, le technicien est sans pitié et sans langue des bois. Et certains de ses anciens joueurs doivent avoir les oreilles qui sifflent.
« L'Europe, les joueurs, je ne suis pas sûr que ça les intéressait. On a quand même fait une saison avec des arrières latéraux qui ne défendaient pas. Des défenseurs qui, comme à Monaco, improvisaient des consignes en cours de match. Un joueur qui ne savait pas sur quel pied tacler. Un Diarra qui, dans sa tête, n'était plus à Bordeaux et a joué beaucoup trop loin de sa valeur. Des joueurs qui ne respectaient pas les horaires d'entraînement, comme Diarra qui, après le match de l'équipe de France contre le Brésil, n'a pas voulu rentrer avec les autres. Un Planus qui ne voulait pas jouer et disait qu'il avait mal au dos pour ne pas s'entraîner… Lui, je ne l'ai pas compris. Je ne sais pas ce qu'il veut, ce qu'il espère. Je le fais rentrer contre Brest, alors qu'il s'était blessé la veille et n'avait rien dit. Résultat, il est nul, je suis obligé de le sortir à la pause et l'on prend ce but en fin de match. C'était facile, contre Sochaux, d'entrer en jeu à 4-0...», constate un Jean Tigana très remonté et qui tient à remettre les pendules à l’heure, quitte à se faire quelques nouveaux ennemis.