Jean Tigana, qui est arrivé en grandes pompes à Bordeaux en assurant qu’il avait toujours connu le succès lors de ses précédentes expériences d’entraineur, compte bien prendre le challenge bordelais à bras le corps, avec les risques que cela comporte.
Arrivé cet été en remplacement de Laurent Blanc, Jean Tigana n’a pas pu bénéficier d’une énorme marge pour façonner son effectif. Absence de Coupe d’Europe oblige, l’effectif bordelais a subi un dégraissage et plusieurs joueurs majeurs comme Chamakh, Gourcuff et Cavenaghi sont partis sous d’autres cieux. Malgré cela, le nouvel entraineur girondin assure se satisfaire des joueurs à sa disposition, surtout qu’il avait été préparé en ce sens par ses dirigeants.
« Je suis satisfait du mercato bordelais. Oui, étant donné le contexte. Nous n’avions pas les moyens pour recruter, je le savais. Je n’ai pas à me plaindre. La situation était difficile, je le savais dès le départ. Je l’assume », a expliqué l’ancien coach de Fulham notamment, qui possède une expérience suffisamment riche, façonnée à Bordeaux et ailleurs, pour savoir que cette saison peut bien évidemment être celle du redressement girondin, ou pas.
« Jusqu’à maintenant, je n’ai pas connu d’échec mais cela ne veut pas dire que je ne le connaîtrais jamais. Je suis venu aux Girondins car je savais que ce serait très difficile. Je ne suis pas prétentieux mais je pense qu’une personne qui ne connaissait pas la maison aurait eu plus de mal à s’adapter rapidement après le passage de Laurent Blanc. Il a eu beaucoup de succès mais la fin a été plus dure avec une non-qualification pour la Coupe d’Europe. Je n’ai jamais peur de l’échec. Si c’était le cas, on ne tenterait jamais rien et c’est un bon challenge. Je ne suis pas carriériste. Je vais où j’ai envie, où mon instinct me pousse, où j’ai envie de vivre et pour le temps que je souhaite. J’ai la chance d’avoir réussi ma reconversion et de ne pas avoir besoin du football pour vivre. C’est une grande chance qui s’est construite petit à petit. Dès 1986, j’ai fait du business en même temps que ma carrière de footballeur. Cela me permet de couper quand j’en ai envie », a expliqué Jean Tigana, qui est en effet resté trois ans sans entrainer après son passage à Besiktas, même s’il n’a pas manqué de proposition dans cette période. Gageons que le défi bordelais saura l’occuper pour quelques temps.