Farouche défenseur de la SuperLigue, le président madrilène Florentino Pérez n’en démord pas et juge indispensable la création de cette ligue fermée très rémunératrice.
Le football est en crise et pour sortir de cet engrenage, Florentino Pérez et Andréa Agnelli ont tenté un énorme coup de poker il y a une semaine avec l’annonce de la création d’une SuperLigue fermée, bien plus rémunératrice que la Ligue des Champions. Le projet a coulé en l’espace de seulement quelques jours devant la contestation des supporters mais également des joueurs et des entraîneurs. Cela étant, Florentino Pérez est toujours convaincu que le football a besoin de cette SuperLigue pour relancer l’économie de tout un système. Dans une interview accordée au journal AS, le patron du Real Madrid a carrément cité l’exemple de Bordeaux pour illustrer la crise sans précédent que traverse le football.
« Ce n'est pas un plan qui exclut les clubs et qui n'est pas préjudiciable aux autres ligues. Le projet Super League est la meilleure solution possible, et il a été créé pour aider le football à sortir de la crise. Le football est gravement endommagé car son économie a été ruinée et il doit s'adapter à la nouvelle ère. Regardons les données: un rapport récent de KPMG - rien que pour les trois premiers mois de la pandémie la saison dernière, les 12 clubs de la Super League ont fait état de pertes de 650 millions d'euros. À la fin de cette saison, alors que la pandémie est toujours en cours, les pertes seront comprises entre 2 000 et 2 500 millions d'euros. Les Girondins de Bordeaux sont récemment entrés en administration. Soit nous faisons quelque chose bientôt, soit de nombreux autres clubs vont faire faillite » a lancé Florentino Pérez, intimement convaincu que le football a besoin de la SuperLigue pour éviter d’autres cas similaires à la situation des Girondins de Bordeaux dans les semaines et les mois à venir.