Bordeaux, ou comment faire le buzz après une saison anecdotique. Prenez d’abord le départ de Francis Gillot, visiblement lassé par les performances de ses joueurs. L’occasion rêvée de tenter un coup médiatique comme celui de 2007 avec Laurent Blanc. Et qui de mieux que l’idole du football français pour relancer un club en perte de vitesse ? C’est pourquoi Jean-Louis Triaud n’a pas perdu de temps pour solliciter Zinedine Zidane, d’où l’engouement médiatique qu’ont connu les Girondins l’espace de quelques jours. Juste le temps pour le président bordelais de se rendre compte que « Zizou » ne viendrait pas et de se tourner vers Willy Sagnol. Mais n’allez surtout pas penser que l’ancien sélectionneur des Bleuets fait figure de plan B, comme l’a expliqué Jean-Louis Triaud lors de la présentation de son nouvel entraîneur.
« Avant de répondre à vos questions je vais anticiper l’une d’entre elles, a déclaré le dirigeant girondin en conférence de presse. Je vais vous faire un cours historique de notre recherche d’entraîneur. Dès que j’ai su que Francis Gillot nous quittait, j’ai émis une idée : le recrutement de Zinedine Zidane. J’ai eu des contacts avec lui. Je me suis rendu deux fois à Madrid. Nous avons eu de très bons rapports avec Zinedine. Par la suite ses agents sont intervenus. Nous avons monté un projet que nous avons proposé. Ce projet n’a pas reçu l’agrément de Zinedine Zidane. Après avoir entamé mes démarches et mes contacts avec Zinedine, Stéphane Courbis (agent de joueurs) a très rapidement évoqué le nom de Willy Sagnol. Tout de suite, ce nom a retenu mon attention. J’étais persuadé que cette candidature était de premier plan. Comme j’avais entamé au préalable un contact avec Zinedine Zidane, nous avons été au bout de nos démarches. Dès que j’ai eu la confirmation que Zinedine Zidane ne viendrait pas entraîner Bordeaux, je me suis tout de suite tourné vers Willy Sagnol. A l’époque on m’a demandé si c’était un plan B. Ce n’est pas un plan B mais un plan A, qui vient chronologiquement après Zinedine Zidane. Le contact fut agréable et facile. La décision a été très rapide. Le lendemain de notre rencontre, nous avions un accord pour que Willy vienne entraîner les Girondins de Bordeaux », a conclu Jean-Louis Triaud, en voulant éviter que Sagnol soit perçu comme une roue de secours à l’image de Laurent Blanc l’été dernier au PSG.