Les supporters bordelais ont goûté mardi soir aux méthodes de la toute nouvelle Section d'intervention rapide, chargée de faire régner l'ordre dans les stades. Mais il semble que la réaction des forces de l'ordre a été disproportionnée.
Les supporters des Girondins de Bordeaux et ceux de l’Olympique Lyonnais n’ont pas la réputation d’être les pires d’Europe, loin de là, mais mardi soir la tribune des visiteurs a fait l’objet d’une charge musclée de la toute nouvelle Section d’Intervention rapide. Répondant à des « provocations » de supporters bordelais, qui jetaient des boulettes en papier et faisaient quelques gestes peu courtois, les forces de l’ordre ont chargé dans la tribune avec gaz lacrymogène et coups de matraque à l’appui.
Bilan de cette intervention étonnante, et jugée disproportionnée par un peu tout le monde, deux supporters ont eu l’avant-bras fracturé, d’autres ont passé l’essentiel du match auprès de la Croix-Rouge, tandis que la SIR a interpellé trois supporters.
Aussi bien à l’OL qu’à Bordeaux, on a du mal à s’expliquer cette intervention et les supporters girondins n’ont pas l’intention d’en rester là, l’association Ultramarines annonçant qu’elle allait porter plainte. Pour l’instant, les autorités sont restées silencieuses dans cette affaire.