Natif de Bordeaux, et évidemment pur produit de la formation girondine, Marc Planus a tout connu avec le club au scapulaire. Du haut de ses 30 ans, le défenseur a vécu les bons moments, à savoir des titres et la Ligue des champions, mais aussi des périodes plus délicates. Et parmi celles-ci, Planus avoue ne pas avoir digéré le bref passage de Jean Tigana à la tête du club. Très critique à l’encontre de son ancien entraîneur, le défenseur admet que les joueurs ont probablement trop attendu avant d’aller se confier à la direction des Girondins.
« C’est sûr qu’à la sortie de l’année avec Tigana ç’a été compliqué de continuer à aimer le football. Là, j’y ai retrouvé goût. Le contraste a été trop fort entre Laurent Blanc, dont le groupe a tellement adhéré au discours, et une année à ne rien apprendre, balance Marc Planus, dans l’Equipe, qui refuse de comparer la situation des Girondins sous l’ère Tigana avec celle de la fin de l’ère Blanc, lorsque Bordeaux avait subitement coulé à pic. En 2010, ’ai vu un groupe usé psychologiquement car on avait été au taquet pendant un an et demi, peut-être en surrégime. Mais il vivait bien, alors qu’avec Tigana il ne suivait pas. Il a explosé. Tout le monde a des responsabilités. Mais quand, au bout de six mois, l’entraîneur veut partir et qu’on est obligé de lui demander de rester, je pense que l’on a pris un mauvais virage. En tant que joueurs, majeurs et vaccinés, on aurait dû dire les choses (...) Le problème est que certains cadres n’ont pas osé s’exprimer ou étaient trop dépités pour le faire. Mais, à un moment, devant le staff et le président, j’ai dit ce que je pensais. Je peux me regarder dans la glace. »