Le choc franco-français a tenu toutes ses promesses avec un succès lyonnais (3-1) dans un match ouvert. La défense bordelaise a énormément souffert, mais l’écart s’est creusé sur un pénalty très sévère. Le retour promet !
En dehors du choc Bayern-Manchester, le reste de l’Europe avait le regard tourné vers une inhabituelle confrontation franco-française à ce stade de la compétition. Les observateurs étrangers ont du se dire, qu’à ce rythme-là, on ne devait pas s’ennuyer en Ligue 1 tant les occasions ont été nombreuses, même si cela a souvent été en raison d’énormes passages à vide défensifs des deux côtés, mais principalement bordelais. C’est d’ailleurs Lyon, avec un petit coup de pouce arbitral, qui a su en profiter sur la fin.
Après premières minutes parfaitement négociées par les Bordelais, qui monopolisaient le ballon, le match allait rapidement prendre feu. Tout débutait par une mésentente Ciani-Trémoulinas, le début d’une incroyable succession d’erreurs défensives. Quelques minutes plus tard, sur un long ballon aérien de Cissokho, Ciani manquait complètement son dégagement de la tête. Le ballon arrivait sur la droite à Bodmer, qui frappait en force. Lisandro déviait du bout du pied au fond des filets (1-0, 10e). Le stade de Gerland, devenu chaud, se refroidissait presque immédiatement. Gourcuff enchainait crochet et centre du gauche déposé sur la tête de Chamakh, qui trompait Lloris de près (1-1, 14e). Cela ne freinait en rien l’enthousiasme lyonnais, et ne rassurait en rien la fébrilité défensive bordelaise, où Ciani semblait avoir contaminé Sané et Trémoulinas. Delgado manquait un face à face après avoir échappé à une défense centrale perdue (24e), mais une parade réflexe de Lloris sur une talonnade de Gouffran (25e), puis une tête manquée de Chamakh sur une sortie à contre-temps de Lloris (30e) auraient pu faire basculer le match de l’autre côté.
Le ballon était tout de même lyonnais, et Bastos concrétisait son bon match par le deuxième but de son équipe. Sur un festival de Pjanic sur la gauche, le centre au second poteau était mal jugé par Trémoulinas, qui manquait sa tête. Le Brésilien, un crochet et une frappe surpuissante plus tard, avait profité de cette erreur pour faire mouche (2-1, 32e). L’OL se déchainait et Lisandro était signalé hors-jeu d’un cheveu à plusieurs reprises alors qu’il partait au but jusqu’à la pause.
Après la mi-temps, le premier quart d’heure se montrait plus timoré, mais ce n’était que pour mieux accélérer ensuite. D’un incroyable réflexe main gauche, Lloris sortait une reprise acrobatique à bout portant de Chamakh (61e), Carrasso n’était pas en reste en s’interposant devant Makoun, oublié par la défense bordelaise et qui n’avait pas le temps d’appuyer sa frappe alors qu’il se trouvait dans les six mètres (69e). C’était au tour de Wendel de tenter sa chance après une belle action bordelaise, mais la frappe du Brésilien frappait de plein fouet la transversale de Lloris, pour une fois battu (70e). Le tournant de cette seconde période intervenait en faveur des Lyonnais, pour un pénalty très sévère contre Bordeaux en raison d’une faute de main de Chalmé, qui s’était jeté pour contrer un tir lointain de Cissokho. Difficile de tacler les mains dans le dos, mais l’arbitre n’en avait cure, et sifflait un pénalty que transformait Lisandro d’une frappe au centre (3-1, 77e). Govou était tout proche de faire boire le calice jusqu’à la lie aux Bordelais mais il manquait d’un rien sa reprise au second poteau sur un centre de Cissokho (79e). En dépit d’une fin de rencontre toujours aussi débridée, le score n’évoluait plus, et Lyon terminait ainsi la rencontre avec un petit matelas d’avance avant le match retour qui s’annonce tout aussi palpitant.
Orpheline de Planus, la défense bordelaise devra tout d’abord se rassurer après ce deuxième match à trois buts encaissés consécutif, même si les Bordelais ont montré qu’ils avaient les moyens offensifs de se procurer des occasions. Cela sera plus que nécessaire au match retour.