La déroute de dimanche contre Caen a mis en furie les supporters de Bordeaux, lesquels ont préféré quitter le stade plutôt que d'aller au bout du triste spectacle offert par les Girondins. Après avoir acclamé les joueurs normands, les Virages, déjà guère remplis, se sont vidés avant la fin du match, une attitude que les supporters du Virage Sud assument ce mardi dans Sud-Ouest. Et l'un des responsables, Laurent Perpigna, de dire sa colère contre les dirigeants visant tout particulièrement le président des Girondins de Bordeaux et le propriétaire du club au scapulaire. Car pour lui, Willy Sagnol fait ce qu'il peut avec ce qu'il a.
Qui voudra reprendre Bordeaux dans cet état ?
« Il faut une remise en cause totale à tous les échelons. Jean-Louis Triaud et Nicolas de Tavernost ne peuvent plus se cacher. Beaucoup de clubs ont moins de moyens que Bordeaux et font du meilleur boulot. Regardez en Ligue Europa, on est éliminé par le 5e du championnat suisse ! On ne jette pas la pierre à Willy Sagnol, vu l'effectif qu'il a, je mets au défi quiconque de faire mieux. On en veut surtout à ceux qui n'ont pas fait le boulot à l'intersaison, à ceux qui essaient de nous faire croire qu'un joueur de retour de blessure peut être considéré comme une recrue. Oui, nous sommes super inquiets. C'est un gâchis fabuleux. Quand on entre dans un nouveau stade, on essaie d'avoir un minimum d'ambition. Il faut nous dire clairement si on joue le ventre mou ou le maintien. Ce stade, il faut le payer. Je ne sais pas ce que souhaite faire l'actionnaire, mais je pose la question : qui voudrait reprendre un club qui a réussi à vider son stade en moins de huit mois ? », s’interroge, avec gravité, Laurent Perpigna, conscient que Bordeaux jouait quand même avec le feu depuis quelques saisons et pourrait bien finir par se bruler.