Vendredi soir, la Ligue de Football Professionnel s’est fendue d’un communiqué signé de son président dans lequel Frédéric Thiriez confirmait l’accord passé avec Monaco et annonçant clairement qu’il était hors de question de revenir dessus. Une vive réaction qui faisait suite à un courrier adressé par sept clubs en furie contre cette décision entérinée il y a quelques semaines. Malgré la véhémence des propos du patron de la Ligue, les opposants à cet accord, qui coûtera 50ME au club de la Principauté en échange d’une tranquillité à vie concernant sa domiciliation fiscale, n’ont visiblement pas l'intention de lâcher l'affaire. Et Jean-François Fortin, le président de Caen, qui mène cette fronde avec ses homologues de Bordeaux, du PSG, de l’OM, de Montpellier, de Lorient et de Lille, est revenu à la charge.
« Je ne demande rien au prince ou au président russe. Ses ronds, il peut se les garder… Je débats sur l’équité. Pourquoi les règlements disent que les clubs doivent avoir leur siège en France ? Pour que l’équité existe. Je serai presque rémunéré par le ministre du Budget pour faire rentrer des ronds dans le budget français. Chaque club a demandé à son juriste de se pencher sur le sujet. Ils ont dialogué pour qu’à la fin, un document soit envoyé au président de la Ligue pour lui démontrer juridiquement parlant que les décisions n’ont pas été faites dans les normes et que, de ce fait, cet accord est caduque. Je pense que les juges auront à se pencher sur la question et donner leur avis », a prévenu, sur RMC, le président de Caen. Cette semaine, les rebelles ont adressé un courrier à la LFP rappelant que cette dernière avait fait réaliser une étude qui estimait l’avantage fiscal de Monaco à 65ME par saison ! Et qu’en mars 2013 un accord avait été trouvé avec l’AS Monaco et qu’il avait été remis en cause suite à des « négociations secrètes » et finalement revu à la baisse. Quelque chose nous dit que ce dossier n’est pas à la veille d’être refermé.