Face aux difficultés de Bordeaux ces dernières saisons, nombreux sont les supporters qui peinent à identifier le problème. Daniel Riolo, lui, sait ce qui cloche.
C’est quoi le problème à Bordeaux ? Au sommet du football français en 2009, l’année de son dernier titre en Ligue 1, le club aquitain a lentement dégringolé jusqu’à retomber dans l’anonymat. Une situation qui agace les supporters, visiblement plus inquiets que les dirigeants. Et pour cause, à en croire Daniel Riolo, le patron de M6 (actionnaire majoritaire des Girondins) Nicolas de Tavernost et le président du club Jean-Louis Triaud ont d’autres priorités.
« A une époque quand ils l’ont pris, un groupe média, club de foot, il y avait une sorte de hype. Derrière il n’a pas réussi à s’en sortir, il ne s’en dépatouille pas. S’il y avait un acheteur il vendrait. M6 ils sont un peu raclos, ils n’ont pas d’oseille à mettre là-dedans. Aujourd’hui, s’ils pouvaient vendre, ils vendraient sauf qu’il n’y a pas d’acheteur. Ils ont construit un nouveau stade, ils ont pris un nouvel entraîneur il y a un an alors qu’il n’y a rien au bout. De Tavernost, je ne sais même pas s’il sait comment le club marche, il s’exprime une fois tous les dix ans. Il n’en a rien à carrer », a dénoncé le consultant sur RMC, avant de s’attaquer au président de Bordeaux également connu pour son métier de viticulteur.
L’autre priorité de Triaud
« Triaud de l’autre côté, si ça marche très bien. Si ça ne marche pas, il s’en fout à moitié, a-t-il poursuivi. Il a mis des anciens à certains postes, il se dit que de toute façon, ça va servir un peu de paratonnerre parce qu’il va pouvoir renvoyer les problèmes à droite ou à gauche. Lui, il est là pour discuter éventuellement des augmentations, les contrats, les machins tout ça en fonction de l’enveloppe budgétaire globale. Après, tant que son business de vin marche, le reste... » Les dirigeants responsables de la chute de Bordeaux ? C’est aussi l’avis de Christophe Dugarry, au moins aussi offensif que Riolo.