Chez les Girondins de Bordeaux, il ne reste plus grand-chose de l’équipe championne de France en 2008-2009. Plus de Laurent Blanc sur le banc, de Yoann Gourcuff à la baguette ou de Marouane Chamakh à la conclusion. Car aujourd’hui, les Marine et Blanc sont presque retombés dans l’anonymat, comme l’atteste leur place dans le ventre mou du championnat. Une descente progressive qui n’empêche pas le public bordelais de se montrer toujours aussi exigeant envers ses idoles, ce que Julien Faubert ne comprend pas.
« Comme joueur, je suis énormément sensible au fait que les gens soient beaucoup moins nombreux au stade. J'étais en tribune contre Lyon et voir le stade pas plein quand on a connu de grandes ambiances ... C'est vraiment dommage parce que Bordeaux a besoin de son public, a confié le milieu polyvalent à Sud-Ouest. Pour moi, c'est une question de culture et de mentalité : quand on est supporter, on l'est jusqu'au bout, que cela se passe bien, ou mal. J'ai connu une descente avec West Ham, le stade était plein tous les week-ends en deuxième division. En Angleterre, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, que l'équipe soit dernière ou pas, le stade sera plein quoi qu'il arrive. En France, on se dit que c'est le dimanche, le jeu, il pleut, on travaille... Ce n'est pas la même mentalité. Je comprends le désarroi du public bordelais, pas forcément virulent mais très exigeant. Il vient d'abord au stade pour assister à un spectacle. Il nous reproche la qualité du jeu et le manque d'envie qu'on peut soit disant discerner même si ce n'est pas mon impression. Mais aussi le problème c'est qu'il y a trop d'écart trop vite après le titre. Les choses ont changé mais les gens n'ont pas encore assimilé que cette période est finie et qu'il faut reconstruire pas mal de choses. » Une réalité difficile à admettre du point de vue d’un supporter.