Reprochant indiretcement à certains de ses confrères de profiter de contrats longue durée, Laurent Blanc a jeté un pavé dans la mare.
Invité par Canal+, Laurent Blanc, l’entraîneur des Girondins de Bordeaux a lancé une petite phrase qui a fait sursauter quelques-uns de ses collègues techniciens. Au détour d’une réponse sur son avenir, le champion du monde 1998 a fait remarquer que, contrairement à d’autres, il ne s’était pas senti obligé de prolonger son contrat sur plusieurs années alors que la situation de Bordeaux lui permettait.
« Son nom lui donne un avantage dans le rapport de force. Lui n’a pas peut-être pas besoin du métier d’entraîneur pour vivre », a rétorqué Frédéric Antonetti dans les colonnes de L’Equipe. Mécha Bazdarevic n’a pas été plus tendre avec son confrère bordelais. « Il ne faut pas non plus que les entraîneurs se prennent pour des philosophes. Je suis monté l’année dernière en Ligue 1 et je n’ai rien demandé. Je ne ferai jamais la démarche d’aller voir mes dirigeants. Ils sont assez grands pour juger si mon travail leur convient ou pas. Mais, humainement, je comprends ceux qui essaient d’en profiter quand les résultats sont bons », reconnaît l’entraîneur de Grenoble.
Jean-Marc Nobilo, ancien coach havrais, a lui pris la défense de Laurent Blanc. « C’est très synchro avec la réalité du métier d’entraîneur d’aujourd’hui. Ceux qui signent pour quatre ans ont de bons agents ou sont d’exceptionnels négociateurs. Car, pour moi, c’est un métier à court terme avec des objectifs. Et basta », explique l’ancien entraîneur havrais, qui a lui bénéficié du soutien de son président en obtenant une promotion au sein de l’organigramme du club doyen malgré des résultats désastreux en Ligue 1.