En 1992, un certain Zinedine Zidane, qui n'était pas encore connu du grand public, quittait l'AS Cannes pour rejoindre les Girondins de Bordeaux. Ce dimanche, dans L'Equipe, Alain Afflelou, alors président du club au scapulaire, raconte comment la venue de Zizou s'est concrétisée alors que ce dernier était également proche de rejoindre l'Olympique de Marseille. Mais en voulant jouer au plus malin avec Cannes, Bernard Tapie a raté l'énorme affaire.
« En 1992, Rolland Courbis (alors entraîneur de Bordeaux) voulait un milieu gauche et me dit : « Il faut prendre Jean-François Daniel à Cannes. » Je contacte le président de Cannes, Alain Pedretti, qui tombe en D2 et me répond : « Je suis emmerdé, ma masse salariale est trop importante. » On fixe le prix de Daniel et je lui dis : « Qu’est-ce que tu fais de Zidane ? Tu le vends à Marseille. » Il me dit : « Non, Tapie me fait chier, il a fait savoir dans la presse qu’il le prenait pour 8 millions de francs. Du coup personne ne s’y intéresse. » Zidane je l’avais vu jouer deux fois dans Téléfoot. Il me faisait penser à Mustapha Dahleb. Je lui dis : « Je te le prendrais bien si ça te rend service, mais je n’ai que 3 millions de francs. » On avait pris trois joueurs, dont Zinedine Zidane, pour 5 millions de francs et je lui avait filé cinq joueurs. Un bon troc même si on m’avait reproché d’avoir mis ce prix sur un jeune joueur », témoigne Alain Afflefou, qui admet que la signature de Zinedine Zidane à Bordeaux est le plus beau coup de sa longue carrière dans le sport. On s'en doutait un peu.