Nicolas de Tavernost avait clairement laissé sous-entendre vendredi que les Girondins de Bordeaux envisageaient très sérieusement de contester la décision de la commission de discipline de la LFP qui a donné match gagné à l'OL contre Bastia. Mais si le propriétaire du club au scapulaire est remonté contre cette sanction, qui offre sur un plateau, trois points à Lyon dans la course à la 4e place, le président bordelais est lui nettement plus prudent.
Interrogé par Sud-Ouest, Stéphane Martin a en effet reconnu qu'il n'était pour l'instant pas question de bouger dans ce dossier, le successeur de Jean-Louis Triaud laissant faire Bastia et la LFP. « Nous ne sommes pas dans l’optique de juger la sévérité des sanctions à l’encontre de Bastia : on n’a pas d’opinion et on n’a pas à en avoir. On a conscience que les faits sont graves. Ce qui nous semble est que l’éventail des mesures permettait d’adopter n’importe quel niveau de sévérité en faisant rejouer le match et sans fausser l’équité du championnat. On verra en fin de saison si cela a eu un rôle ou non dans l’attribution de la 4e place, car à ce stade nous ne sommes pas à cette place et ce serait prétentieux d’affirmer que nous y serons, mais s’il s’avère que ça se joue là-dessus, nous serons en colère, a confié, dans le quotidien régional, Stéphane Martin, qui se met en retrait en laissant le club et la LFP prendre l’initiative. Bastia va faire appel et la Ligue peut également le faire si elle estime que la décision n’est pas la bonne. On va suivre avec intérêt la suite de l’affaire. Il est légitime de se poser la question de savoir si on ne pouvait pas éviter qu’il y ait des dommages collatéraux. Après on réfléchira aux éventuelles mesures en fin de saison mais c’est compliqué. »