Si Bordeaux a obtenu son maintien en Ligue 2 devant la Fédération malgré la décision de la DNCG, les polémiques continuent de faire jaser, notamment pour l'UNFP qui s'insurge des méthodes de Gérard Lopez et de la prise de décision de la FFF.
Décidément, la saison risque d'être longue à Bordeaux. Après un été mouvementé, le club champion de France en 2009 a réussi à éviter une relégation en National. Mais malgré cette victoire, savourée par tous les supporters des Girondins et des dirigeants, l'affaire ne s'arrête pas là. L'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) à travers un communiqué a remis en cause la décision de la DNCG poussée par la FFF. « La légèreté avec laquelle la FFF va désavouer la DNCG - dont on ne cesse d'ordinaire en France de louer le travail et de vanter les mérites - questionne. Car en permettant aux Girondins de disputer le championnat professionnel de Ligue 2, elle a remis en cause la crédibilité d'une commission indépendante, qui ne prend pourtant jamais ses décisions à la légère... » a confié le syndicat des footballeurs professionnels qui semble ne pas être satisfait par le sort réservé aux joueurs à Bordeaux.
Gérard Lopez directement visé par l'UNFP
En voulant à tout prix « sauver » le soldat Lopez et le club historique qu’il préside, aujourd’hui enfermé dans une logique de trading, les instances n’ont visiblement pas pris en considération la condition future des joueurs…
— UNFP (@UNFP) August 9, 2022
Étonnant, non ?
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Dans ce communiqué qui charge le maintien de Bordeaux en Ligue 2 malgré les difficultés financières, l'UNFP s'en prend au président du club au scapulaire sur ses méthodes managériales et l'imbroglio autour de la baisse de salaire des joueurs pour sauver le club. « Passons sur les manoeuvres d'intimidation classique surtout quand elles peuvent, comme ici, servir la science : prouver que les footballeurs ne sont pas solubles sous de hautes températures en faisant s'entraîner à 15 heures, en pleine canicule, les joueurs mis à l'écart. Et comme si ce traitement de faveur ne suffisait pas, voilà qu'on leur demande désormais - il fallait oser... - d'accepter une baisse de salaire à hauteur de 20 %. Au-delà de la pression exercée en interne, la médiatisation des mesures prônées par le club n'a qu'un but et témoigne de la volonté de Gérard Lopez de faire porter par les joueurs, qui refuseraient de baisser leur salaire, les raisons d'un éventuel naufrage. » a déclaré l'UNFP. Un communiqué qui ne fera probablement pas plaisir à Gérard Lopez qui est directement visé, cité et accusé.
La taupe Paul Baysse ?
— Baysse Paul (@PaulBaysse) August 9, 2022
Un autre joueur est également au cœur d'une polémique. Paul Baysse, le défenseur central des Girondins de Bordeaux et membre du comité directeur de l'UNFP. L'ancien joueur de l'OGC Nice est actuellement mis à l'écart par Bordeaux et accusé d'ère à l'origine de ce message et de divulguer des informations en interne sur Bordeaux auprès de l'UNFP pour faire tomber le club. Le joueur de 34 ans s'est expliqué suite à cette prise de parole. « À chaque communiqué de l’UNFP, je suis insulté, diffamé. On me prête une plume que je n’ai pas et qui est une des causes de ma mise à l’écart. Je ne suis pas le syndicat, je ne suis pas un employé du syndicat. Je suis un joueur professionnel de foot syndiqué comme plus de 90% des footballeurs professionnels. Une des principales raisons initiales du pourquoi je me suis engagé au sein du comité directeur est pour améliorer la relation arbitre-joueur et notamment la mise en place d’un micro pour les arbitres afin de protéger tous les acteurs présents sur le terrain. Je ne pensais pas devoir me justifier un jour mais certaines personnes se donnent le droit de parler sans savoir et de remettre mon intégrité en cause. Ma situation est déjà pas simple à vivre, je vous remercie de ne pas m’en rajouter une couche. » a expliqué Paul Baysse dans un message publié sur son compte Twitter. Visiblement la tempête n'est toujours pas passée à Bordeaux.