Mine de rien, l’absence de Cheick Diabaté laisse un vide au sein de l’attaque de Bordeaux, également privée de Jussiê et Diego Rolan blessés. Le grand Malien est en effet touché à un genou depuis la fin d’année 2013 et devrait revenir dans le groupe de Francis Gillot dans les prochains jours afin de changer le visage de l’attaque girondine. Et ce n’est pas la seule chose qui devrait changer, puisque Diabaté, toujours aussi modeste, annonce un changement d’opinion du public bordelais, qui a constaté son importance en son absence après l’avoir sifflé.
« Ce n’est pas grave, j’accepte. Quand je me suis arrêté après la blessure, c’est bizarre parce que plein de gens sont venus me dire, « Cheikh, il faut que tu reviennes, on ne gagne pas ». Il y a des gens qui n'ont compris mon importance que lorsque je me suis blessé, a confié l’attaquant à 20 minutes. La blessure m’a fait mal mais aussi du bien car des gens ont compris que ce n’était pas que de ma faute si on ne gagnait pas. C’était l’équipe qui passait une période difficile. Les gens qui m’ont sifflé, vous allez voir, ils vont m’applaudir! Donc qu’est-ce que je peux dire? Ils m’ont déjà sifflé, et puis applaudit et puis encore sifflé... Moi, j’aime le public. J’ai besoin de lui pour être motivé. (…) C’est comme un enfant. Lorsqu’il fait quelque chose qui ne te plaît pas tu vas lui dire mais ça ne veut pas dire que tu ne l’aimes pas. C’est pareil pour moi. Les supporters me montrent que mes matches n’ont pas forcément été bons ou qu’ils l’ont été. Si je joue bien, ils vont m’applaudir, si je joue mal, non. C’est normal. Et ceux qui veulent siffler n’ont qu’à le faire, on ne peut pas être aimé par tout le monde. » D’autant que la comparaison avec Guillaume Hoarau sera inévitable.