Régulièrement critiqués pour leur style de jeu, les Girondins de Bordeaux affichent enfin un meilleur visage cette saison.
Au-delà des résultats, cela se ressent automatiquement dans les commentaires des observateurs. Même Daniel Riolo, qui n’a pas toujours été tendre avec les Marine et Blanc, est désormais séduit. « Avant, quand Bordeaux était diffusé, on s’arrachait les cheveux, et les diffuseurs pleuraient ! C’était juste une des équipes de Ligue 1 les plus chiantes à voir jouer, donc c’est positif qu’on puisse parler en bien de Bordeaux », s’est réjoui le consultant de RMC, qui n’en demandait pas plus à l’actuel 6e de Ligue 1.
« A terme, à part si de nouveaux investisseurs arrivent, je ne vois pas comment, sauf si miracle sportif sur une saison, ils peuvent lutter avec Paris, Monaco et Lyon, voire avec Marseille qui a des nouveaux moyens, mais pourquoi pas ? On voit que Nice y arrive en ce moment, et Bordeaux peut lutter avec Nice, a estimé Riolo. En tout cas, ils se doivent de proposer autre chose, de montrer un nouveau visage, ce qu’ils font et ce qui leur permet de jouer une place en Europa League. » Et tout cela grâce à la philosophie mise en place par l’entraîneur Jocelyn Gourvennec depuis l’été dernier.
La star et la pépite écartées
« On constate que c’est le résultat du travail d’un coach, Gourvennec, qui a fait des choix forts, en révélant un trio offensif inattendu, avec Kamano, Laborde et Malcom, a-t-il souligné. La star annoncée, Ménez, est sur le banc, et la pépite du cente de formation, Ounas, aussi. Une identité collective est en train de se créer, ce qui prouve qu’il ne faut jamais rechigner sur le jeu, avant tout. Vu les dernières années, où il n’y a eu ni jeu ni résultats probants, Bordeaux est donc mieux aujourd’hui, avec, au moins, les mêmes résultats, mais du jeu en plus. » A croire que Gourvennec a accompli un miracle...